Le débat en question a été moins arrogant et moins critique pour cette fois.
En dépit des anciennes rivalités qui ont tout de même refait surface, le débat a plutôt été axé sur le programme des deux candidats.
Les deux candidats finalistes à la présidentielle ont tous deux dévoilé leurs styles dans la gouvernance, la politique monétaire, le développement écono-mique et dans leur politique financière. Marc Ravalomanana, méthodique dans la question économique entend asseoir plusieurs points notamment dans la structure même de l’Etat. La décentralisation effective, la mise en place d’une constitution avec une présidence forte, … pour permettre par la suite une autorité de l’Etat. Par ailleurs, il se base sur un gouvernement efficace en amont et en aval c’est-à-dire des hommes efficaces à la bonne place. En somme, le candidat N°25 a annoncé la rectification de la Constitution. Et de son côté, Andry Rajoelina ne prévoit pas de toucher directement à la Constitution en cours. Pour lui, l’équilibre du pouvoir actuel, le respect de cette Constitution sont les piliers pour asseoir le développement de son programme. Le candidat N°13 qui a déploré la chute de l’Ariary mais qui a annonçé la maitrise du glissement de la monnaie malgache durant son mandat de la Transition et qu’il entend améliorer davantage en tablant sur l’autonomie financière de l’Etat.
Le débat en question a été moins arrogant et moins critique pour cette fois. Les deux hommes ont évité les affrontements verbaux, contrairement à la première édition. Les anciennes rivalités ont tout de même resurgi. Les histoires de coup d’Etat, les sujets de mauvaises gouvernances dans leurs mandats respectifs, les imperfections dans la gestion de l’Etat, se sont invités entre les paroles.
Rappelons que le débat a été retardé de 40 minutes suite aux différentes incompréhensions de part et d’autres. En tout, le face à face entre les deux candidats protagonistes de ce 19 décembre a démontré le respect mutuel dans leurs gestes tout en démontrant leur détermination à faire sortir Madagascar de la pauvreté.
Marc A.
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