Réconciliation : “La rencontre des 5 chefs d’Etat est une nécessité”
Le processus de réconciliation nationale est accéléré depuis ces derniers jours. Ce processus semble partir par une réunion des 5 Chefs d’État, à savoir Hery Rajaonarimampianina, actuel Président de la République et ses 4 prédécesseurs Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka, Albert Zafy et Andry Rajoelina, président de la Transition.
Dans une émission télévisée sur la chaîne privée Ma-TV, les représentants des anciens Présidents de la République ont tous réclamé la convocation de cette réunion et ce, par un geste caractéristique de l’actuel Chef de l’État. Une convocation qu’ils ont jugée urgente pour entamer le processus de réconciliation nationale.
Cadre de réconciliation
Le cadre dirigeant de la réconciliation nationale a été évoqué lors de cet entretien. Un point qui dérange certains acteurs de la vie nationale, notamment les politiciens. Si certains optent pour un processus initié par le Conseil Chrétien des Églises de Madagascar (FFKM), d’autres se penchent plutôt pour celui du Conseil de la Réconciliation Malagasy (FFM). En tout cas, Ernest Tsikel’Iankina, Directeur Général des Relations avec les institutions auprès du MCIRI, a souligné que le Président de la République, en sa qualité de Raiamandreny des Malagasy et garant de l’unité nationale, a le devoir de trouver le meilleur moyen de faire aboutir cette réconciliation.
Par conséquent, ce représentant de l’État a précisé qu’aucun de ces acteurs ne sera exclu du processus.
Pacte de Dialogue malgacho-malgache
Un pacte d’honneur, visant à ficeler le processus de réconciliation nationale, a été proposé par certains acteurs de la réconciliation. Tintin Ravonison, de l’Association Namana Olona Tsara a fait savoir que ce pacte permettra d’asseoir un climat d’apaisement et de sérénité dans le pays tout au long du processus. Il a également pour but de promouvoir le dialogue malgacho-malgache. D’ailleurs, ce pacte devra faire office de guide stratégique et de code de valeurs du processus de réconciliation, d’après ses initiateurs.
Plusieurs points devront ainsi être mis en valeur, comme l’avait évoqué, hier, Frédéric Rabesahala de l’ARD et non moins proche du Dr Jean Louis Robinson. Les domaines de l’économie, de la culture, de la religion, de l’armée, et de la politique sont touchés par cette réconciliation nationale et ne doivent être délaissés, a-t-il fait savoir.
Les intentions sont là, à constater la volonté des différents acteurs. Il leur appartient de transformer en réalité cette volonté annoncée d’avancer vers la réconciliation.
Marc A.
