Réconciliation nationale : GIDEM propose la mise en place d’une entité mixte pour la stabilité
« Madagascar est une nation républicaine et en ce sens, la réconciliation nationale devra être diligentée par le Président de la République démocratiquement élu », estime le Groupe d’Intellectuels pour le Développement de Madagascar (GIDEM). D’après le GIDEM, il est tout à fait normal que la gestion de cette réconciliation revienne naturellement au Président de la République, également qualifié de Père de la nation, de la démocratie et garant du bon fonctionnement des appareils et de la sécurité de la République. Aux yeux du GIDEM, la présence du FFM, qui s’est vu attribuer la tâche de réconciliateur depuis la Transition, est légitime. Cependant, le GIDEM, présidé par le Dr Lalaonirina Giroux propose une cogestion de cette réconciliation. Le FFM doit cogérer avec l’Entité Mixte pour la Stabilité (EMS) sur qui le Président de la République déléguera son pouvoir. « Le mal qui sévit dans le pays ne date pas d’hier, ni d’avant-hier, mais remonte à bien longtemps, bien avant l’avènement de la 4ème République », note le Groupe d’intellectuels pour le développement de Madagascar. Ce dernier avance alors une autre méthodologie dans la concrétisation de la réconciliation nationale. Il préconise deux phases bien distinctes : la phase préalable d’identification et la phase de réalisation. La première permet de définir l’objectif principal escompté. Cette phase permet de démêler les facettes conflictuelles pour ne pas retomber dans la récidive éternelle et de mieux cerner le mal qui ronge le pays, pour soigner les plaies incicatrisables, causées par la perte de pouvoir, le conflit d’intérêts, la divergence d’opinions sur la conception du véritable patriotisme. Le Groupe d’intellectuels pour le développement de Madagascar souhaite la participation de tous les citoyens à la concrétisation d’une véritable réconciliation. Une auto-responsabilisation au sein de la population et de ses dirigeants successifs est également nécessaire.
En ce qui concerne la réalisation, le GIDEM opte pour une approche à la base et par district. Cette démarche consiste à réunir la population des 119 districts, de les écouter et de les entendre sur ce qu’elle pense de cette réconciliation et de recueillir ses propositions. Cette campagne sera suivie d’une collecte des résolutions par province. Pour ce faire, des ateliers de commissions et synthèses (ACOS) seront mis en place au niveau des six provinces. Ils seront gérés par l’agence provinciale de réconciliation (APR). L’EMS et le FMM se chargeront, pour leur part, de la confrontation des résultats et de l’analyse des propositions recueillies par province.
Ils soumettront, ensuite, un rapport au Président de la République qui est seul habilité à trancher en vue d’une résolution finale et définitive.
Vola R
