Réconciliation nationale : Le Gal Raoelina et le Col.Raymond relâchés
Depuis le début de la crise de 2009, l’on entend toujours parler des détenus politiques qui croupissent dans nos prisons. Une multitude de demandes ont été formulées, depuis, pour réclamer leur libération. Aujourd’hui, la requête se concrétise.
Le Président de la République Hery Rajaonarimampianina tient ses promesses. Il vient en effet de grâcier 5 détenus politiques, à savoir le Général Jean Heriniaina Raoelina, le colonel Raymond Randrianjafy, Saorany Rabevolombava, le colonel Charles Andrianasoavina et le pasteur Andrianantenaina Razakasoa.
Cette disposition, fixée par le décret n°2014-194 du Président de la République, a été adoptée en Conseil des ministres restreint qui s’est tenu mercredi 24 décembre dernier au palais d’Etat d’Iavoloha. Une occasion à laquelle le Président de la République a recouru à son pouvoir régalien qui lui permet d’accorder le pardon. Dans cette perspective, trois bénéficiaires, le Général Jean Heriniaina Raoelina, le colonel Raymond Randrianjafy et Saorany Rabevolombava ont été reçus en audience par le Président de la République Hery Rajaonarimampianina, en personne, mercredi dernier.
Nous avons appris de source bien informée qu’il s’agit là d’une première liste de grâciés, la relaxation des prisonniers politiques devra être concrétisée par étape. Cette mesure de grâce s’inscrit, bien évidemment, dans le cadre de la mise en œuvre du processus de réconciliation nationale.
Il resterait actuellement plus d’une dizaine de prisonniers politiques dans nos geôles.
Le Général Raoelina a été le conseiller militaire de l’ancien président Marc Ravalomanana. Il avait été condamné à perpétuité pour la fusillade du 7 février 2009 ayant fait une trentaine de morts devant le palais présidentiel d’Ambohitsorohitra. Il a également été suspecté dans une tentative de coup d’Etat contre Andry Rajoelina, alors président du gouvernement transitoire, en novembre 2010 avec le colonel Charles Andrianasoavina. Ce dernier avait été condamné à une peine de travaux forcés à perpétuité pour avoir été le principal instigateur de la mutinerie au camp de la BANI d’Ivato.
Le colonel Raymond Andrianjafy, quant à lui, avait été condamné, avec Rabevolombava Saorany, à 6 ans de travaux forcés pour la mutinerie au camp de la FIGN le 20 mai 2010. Le pasteur Andrianantenaina Razakasoa, responsable du mouvement des chefs religieux (HMF), avait également été condamné puis incarcéré pour avoir mené des actions de contestation en faveur de Marc Ravalomanana.
L.R
