Réconciliation nationale : Les ex détenus politiques montent au créneau
« La réconciliation nationale est une voie permettant de parvenir au développement du pays », a indiqué Henri Rakotomalala dit Riribe, président national de la Fédération des Ex-Détenus Politiques (FEDeP) au cours d’une rencontre avec la presse samedi dernier à Antaninarenina.
D’après les membres, le Comité d’expert devrait accélérer la mise en place du Comité pour le Fampihavanana Malagasy (CFM) pour permettre à cette entité de mener à bien la mission du FFM. Ils ont d’ailleurs soumis leurs propositions pour ce faire et disent s’opposer à une réconciliation nationale mettant en avant un seul protagoniste.
Face à la détermination dont a fait preuve le Chef de l’Etat quant à la réconciliation nationale, une des conditions exigées par la Communauté internationale est que les anciens détenus politiques, regroupés dans la FEDeP, mettent de côté leur orgueil et l’esprit de vengeance. Il n’est, certes, pas facile, selon leurs dires, d’oublier les souffrances qu’ils avaient endurées dans les maisons de détention et les regards réprobateurs de la société une fois sortis de prison, mais ils préfèrent lâcher du lest, dans l’intérêt supérieur de la nation.
Indemnisation
Les anciens détenus politiques persistent et signent quant à l’application de la feuille de route. Il est en effet stipulé dans l’article 26 de ce document que «toute personne victime des événements politiques entre 2002 et la date de signature de la feuille de route qui aurait subi des préjudices de quelque nature que ce soit aura droit a une réparation et /ou indemnisation par l’Etat dont les modalités seront fixées par le FFM ». L’article 27 de cette même feuille de route précise « qu’un Fonds National de Solidarité sera mis en place afin d’indemniser les ayants-droits et les victimes pour les préjudices subis et que la Communauté internationale sera appelée à soutenir ce fonds ».
C.R
