Réconciliation nationale : « Une opportunité pour dissiper les rivalités latentes », selon José Vianey
Le caractère politique a pris le dessus au détriment du fondement de la réconciliation nationale, ces derniers jours. C’est, du moins, le constat des observateurs de la vie nationale. Il en est ainsi de José Vianey, sociologue de formation et ancien ambassadeur de Madagascar auprès de l’UNESCO. De son avis, les excuses et le pardon, prononcés par le Président de la République dans son discours de clôture des assises nationales d’Ivato, avaient été ignorés alors que ce geste plein d’humilité devra servir de base fondatrice d’une véritable réconciliation.
« Cette déclaration devra dissiper les rivalités latentes qui existent encore entre les ethnies, même de nos jours. Il faut saisir cette opportunité pour réfléchir sur les dispositifs organisationnels ou méthodologiques en vue de ranimer le sentiment d’appartenance national », a avancé cet ancien ambassadeur.
En effet, la notion de citoyenneté dans le processus de réconciliation en vue de cimenter l’unité nationale a été abandonnée, après la restitution des travaux des 5 jours d’assises nationales. D’ailleurs, l’objectif du processus était la mise en place d’un État de droit et l’instauration de la stabilité pérenne dans le pays. Des faits qui ont été laissés de côté en faveur des batailles politiques, estiment bon nombre d’observateurs de la vie nationale. C’est dans ce sens que le sociologue José Vianey estime qu’il y a plusieurs manières de réaliser les propositions de ces assises nationales afin de mettre en œuvre, de façon pérenne, les objectifs principaux sus cités. L’essentiel est maintenant d’aboutir à une mobilisation de l’ensemble des acteurs à la base et notamment des notables, en vue de cimenter l’unité du peuple malgache.
Marc A.
Imprimer
