Bien que les candidats soient nombreux à déposer leurs dossiers, certains d’entre eux ont déjà été convoqués par le Président de la République en personne en vue d’un entretien.
L’homme qu’il faut à la place qu’il faut, tel est le mot d’ordre.
Sept mille huit cent cinquante-cinq dossiers de candidatures ont été reçus lors de la campagne de recrutement de hauts responsables de l’Etat lancée par le régime en place du 11 au 24 janvier 2020, a fait savoir Lova Hasinirina Ranoromaro, directeur de cabinet au niveau de la présidence de la république lors d’une conférence de presse hier, à Ambohitsorohitra. Les dossiers sont surtout arrivés lors des trois derniers jours. La date du 24 janvier, date limite du dépôt de candidature, 3 994 personnes ont manifesté leurs intérêts et ont déposé leurs dossiers de candidature sur le site web de la primature. Sur les dossiers reçus, 4 156 candidats ont montré leur détermination et ont fait leur choix de poste. Parmi eux, environ 6% soit 460 candidats souhaitent être nommés ministres. En cette veille de remaniement gouvernemental, certains d’entre eux ont été convoqués par le Président de la République en vue d’un entretien. Certains cerveaux pourraient figurer parmi les ministres du prochain gouvernement, selon les explications de Lova Hasinirina Ranoromaro. D’autres prétendants souhaitent occuper d’autres postes importants dont 243 gouverneurs de région, 97 ambassadeurs, 12 chargé d’affaires, 530 conseillers, 231 secrétaires généraux, 162 coordonnateurs, 1 642 directeurs.
Candidats issus de différents domaines
Les 7 855 candidats au recrutement de hauts responsables de l’Etat sont issus de différents domaines de compétence notamment la communication, les finances publiques, la recherche et développement, l’hygiène, la sécurité et environnement, la formation professionnelle, les ressources humaines, l’administration territoriale, l’agriculture, le commerce, la diplomatie et relations internationales, la technologie de l’information, l’économie, le droit et affaires juridiques, le développement industrielle, l’électricité et énergie renouvelable, le marketing et publicité, la gestion de l’eau, la santé, le tourisme et loisirs, l’E-gouvernance et digitalisation ou encore la télécommunication. La majorité soit 25,75% des candidats exercent dans le domaine de la gestion d’entreprise, suivi de l’éducation, le social. La médecine et pharmacologie, l’industrie pétrolière ainsi que l’électronique et électrotechnique sont les trois domaines moins représentés. Toutefois,
le directeur de cabinet de la présidence note que la compétence sur les négociations haut lieu reste un atout dans ce recrutement. Le pays a besoin d’experts en la matière en ce moment, selon les précisions de Lova Hasinirina Ranoromaro.
Pourquoi ce recrutement?
Ce recrutement permettra le renouvellement de la classe dirigeante du pays. Il permettra de trouver les profils qui vont cadrer avec les postes dans les différentes instances nationales et surtout internationales. Ceci vise à bannir la corruption et le corporatisme. Car pour atteindre les défis de développement, le pays a besoin de ses intellectuels. L’homme qu’il faut à la place qu’il faut. L’appel à candidature aux postes à haute responsabilité lancé par le gouvernement constitue un pas important dans la mise en place d’une banque de données de nos élites intellectuelles. Après le dépôt de candidature, un cabinet de recrutement étudiera les CV reçus. Les données seront ensuite utilisées pour trouver les profils qui vont cadrer avec les postes disponibles sur les instances nationales et internationales, selon les précisions de Lova Hasinirina Ranoromaro, directeur de cabinet au niveau de la présidence de la république.
Vola R
