Réduction des risques et des catastrophes : Quatre nouvelles priorités d’action
Madagascar vient de passer une saison cyclonique assez éprouvante avec des conséquences désastreuses. La conférence mondiale sur la réduction des risques et catastrophes qui s’est déroulée à Sendai, au Japon, est venue à point nommé…
Une délégation malgache a participé à la Troisième Conférence Mondiale sur la Réduction des Risques de Catastrophes, qui s’est tenue au mois de Mars dernier à Sendaï, Japon. De nouvelles orientations sont ressorties de cette réunion de haut niveau, a rappelé le Secrétaire Exécutif Adjoint de la Cellule de Prévention et Gestion des Urgences (CPGU) le Lieutenant-Colonel Ratsarahevitra. Il en est ainsi de la compréhension des risques, l’amélioration de la gouvernance, le renforcement de la préparation et les investissements dans la réduction des risques et des catastrophes.
Un atelier de restitution des résolutions de cette conférence qui s’est tenue au Japon a eu lieu hier au Panorama, d’Andrainarivo. L’objectif était non seulement de partager les informations sur le contenu du nouveau cadre post 2015 et sur les expériences des autres pays, notamment celles du Japon en matière de gestion des risques et des catastrophes, mais également de réfléchir sur la mise en cohérence des nouvelles directives internationales (cadre post-2015) avec la stratégie nationale. Madagascar est en effet considérée comme le pays le plus exposé aux phénomènes de changement climatique au niveau continental. En plus des épisodes épidémiques et des risques chimiques, les aléas naturels font partie des conditions de vie de la population malgache.
La particularité de l’année 2015
Le Général Charles Rambolarson, Secrétaire Exécutif Adjoint du BNGRC n’a pas manqué de préciser que cette année s’est distinguée des précédentes compte tenu des inondations qui ont affecté une partie importante de l’île, y compris la plaine d’Antananarivo. Il y a eu des glissements de terrains, des maisons d’habitation qui se sont écroulées… Des efforts considérables ont été déployés pour venir en aide aux victimes et aux sinistrés et des dispositions ont été entreprises face aux glissements de terrain. Madagascar est en relation avec de nombreux réseaux aussi bien dans l’Océan Indien, la Région Afrique, la SADC qu’au niveau international. La Grande île fait partie des pays ayant adopté le Cadre d’Action Hyogo (CAH) et la Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes (SPIC). Le CAH (2005-2015) est actuellement à son terme. C’est pour adopter un nouveau document « Post 2015 » afin de renforcer davantage la résilience des nations et des communautés face aux catastrophes qu’avait été planifiée la Conférence Mondiale au Japon, selon les précisions de notre interlocuteur.
En matière de financement, des efforts notables sont fournis par l’Etat, selon ce responsable du BNGRC. Il a également été convenu avec les PTF qu’un «fonds disponible» est requis pour faire face aux risques et aux catastrophes.
C.R
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