Réforme de l’U.A : La taxe “Kaberuka” sur la bonne voie
Le financement de l’Union Africaine est un sujet qui avait alimenté les deux sommets de l’Organisation depuis le mois de janvier 2017. Au titre du 29ème Sommet de l’UA, tenu à Addis-Abeba du 03 au 04 juillet dernier, ce sujet a été remis sur la table. Bon nombre de pays sont favorables à un financement de l’UA à travers les propres moyens des pays membres, mais d’autres en sont réticents.
Taxe “Kaberuka”
Le prélèvement d’une taxe de 0,2% des opérations commerciales des pays membres est l’un des points saillants de ces débats au sein des pays membres de l’Union Africaine. Donald Kaberuka, Haut Représentant du Fonds pour la Paix de l’UA et également responsable de la réforme de l’Organisation, a rencontré le Président Hery Rajaonarimampianina le 03 juillet dernier pour parler de cette initiative. L’entretien a beaucoup tourné autour de l’application de la perception de la taxe, ainsi que la méthode à mettre en place pour ce faire, a-t-on appris de source informée. Cet ancien Numéro Un de la Banque Africaine de Développement a ainsi saisi cette occasion pour prendre conseils auprès du Chef de l’Etat malagasy.
Autonomie financière
Les 54 pays membres de l’Union Africaine, appuyés par Alpha Condé, Président de l’Organisation ainsi que par Moussa Faki, Président de la Commission de l’UA se sont beaucoup penchés sur l’autonomie financière de l’Organisation. Une autonomie dans le budget de fonctionnement, dans les investissements ainsi que dans les actions de l’UA. D’ailleurs, ils aspirent à parler d’une même voix à ce sujet. Cette volonté des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays de l’UA se traduit ainsi par leur ferme intention de rendre plus autonomes leur pays respectif vis-à-vis des bailleurs de fonds et des partenaires privilégiés. Rappelons que la Chine, la France et les Etats-Unis sont les principaux partenaires financiers de l’UA.
Marc A.
