Relaxation des détenus politiques : Révélations de la ministre de la Justice
Noëline Ramanantenasoa, Garde des Sceaux et ministre de la Justice, s’est exprimée à propos des prisonniers politiques et ce, en marge de la cérémonie de distribution du « nofon-kena mitam-pihavanana » hier, au ministère de la Justice, de Faravohitra. Noëline Ramanantenasoa reconnaît qu’en dépit du fait qu’il s’agisse d’une promesse présidentielle, c’est un sujet délicat car relève du domaine de la politique. Pour la Garde des Sceaux, le traitement de ce genre de dossier requiert de la prudence. Il devrait, avant tout, être soumis et adopté au niveau du Conseil du Gouvernement avant de faire l’objet d’un décret. Quant aux noms des prisonniers politiques qui devraient bénéficier d’une relaxation, Noëline Ramanantenasoa a répliqué qu’il faudra faire preuve de patience et que, pour le moment, elle ne peut rien dire. « Il s’agit de l’attribution de l’administration pénitentiaire. Je suppose que les responsables ont déjà mis sur pied la liste des éventuels bénéficiaires », s’est contentée de dire le ministre de la Justice. Elle a toutefois tenu à noter qu’ils soient militaires ou civils, les prisonniers politiques devraient recouvrer la liberté s’ils remplissent les critères requis. Elle a également promis que cette affaire sera traitée dans l’équité.
De source auprès de l’association de la famille des détenus politiques, ils seraient encore 15 à être incarcérés dans nos prisons. Trois militaires sont incarcérés à la Maison de force de Tsiafahy, 9 autres à la maison carcérale d’Antanimora, 3 autres ont bénéficié d’une évacuation sanitaire, à savoir Coutiti Assolant, l’adjudant-chef Isaorany, actuellement placé sous soins médicaux, et le non mois célèbre colonel Charles Andrianasoavina, évacué à l’île de La Réunion.
L.R
