Remaniement : Le PM en parle
Cela fait 5 mois que le gouvernement Kolo Roger est instauré et assume ses fonctions. Toutefois, il n’est pas à l’abri des critiques qui fusent de toutes parts. Les détracteurs, eux, en recourent même aux rumeurs.
Depuis le début de la semaine, les rumeurs d’un remaniement gouvernemental avaient pris de l’ampleur. Interrogé sur ce sujet hier en marge du symposium des Jeunes, le Dr Kolo Roger, Premier Ministre, avait démenti la rumeur. « Nous sommes dans la phase de décollage, pour quelle raison remanier l’équipe gouvernementale ? », a-t-il répliqué aux journalistes présents à Andoharanofotsy. Une phrase, quelque peu indignée, du chef du gouvernement qui réfute ainsi toute hypothèse de retouche de son équipe.
Un vent de critiques avait soufflé ces derniers jours sur le gouvernement et l’Exécutif en général, ainsi que sur la gouvernance du pays. Ces critiques formulées par les opposants du régime ainsi que par les politiciens qui se disent déçus sont apparemment motivées par la lenteur de l’administration dans la gestion des affaires nationales, dont les prises de décisions fermes dans plusieurs domaines, la question de formulation de la Loi des Finances Rectificative qui en est à présent à son 5ème mois. La loi des Finances qui devra refléter la Politique Générale de l’État d’une part et détailler les dépenses, les recettes ainsi que les investissements de l’État tout au long de cette année 2014, selon les parlementaires. Sans cette loi des Finances, la pratique de la bonne gouvernance est remise en cause, affirment-ils. « Comment les différents ministères et les autres institutions pourront-ils fonctionner convenablement sans cette loi », se demandent-ils ?
D’autres instances internationales attendent également la promulgation de cette loi des Finances rectificative avant de s’engager fermement avec l’État, nous ont fait savoir des politiciens et des techniciens en relations internationales.
Mais, en parallèle, ces instances attendent à ce que des réalisations et des décisions concrètes en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, de lutte contre les trafics de ressources naturelles soient adoptées par le gouvernement.
Marc A.
