Le pape François a reçu, jeudi, en audience, au Vatican, les membres du Conseil de l’Union des évêques de Madagascar, dans le cadre de la visite « ad limina » des évêques du monde entier. Le Pape a exhorté, à cette occasion, les responsables de l’église catholique malgache à cultiver l’unité.
Cette visite du Conseil de l’Union des prêtres, religieux et religieuses malgaches, est perçue par le Pape François comme l’expression de leur «communion de prière à la démarche spirituelle» qu’ils accomplissent auprès des tombes des apôtres Pierre et Paul. En effet, la fécondité de cette mission pour le Pape, dépend aussi de l’unité à cultiver entre eux et avec leurs pasteurs. «Notre monde a besoin d’unité, c’est une époque où nous avons tous besoin d’unité, de réconciliation, de communion et l’Église est la Maison de la communion», a insisté le souverain pontife particulièrement à l’endroit des évêques malgaches.
Le mal de l’égoïsme
Durant cet entretien, le pape François a déploré qu’aujourd’hui dans nos sociétés et parfois aussi dans l’Église, l’on «assiste à la quête des intérêts personnels et à beaucoup trop de commérages». «Je vous en conjure, cessez les bavardages futiles, dites toujours du bien des uns des autres, car le bavardage est une arme de désunion», a lancé le Pape, en qualifiant cette attitude de «virus de l’égoïsme», menaçant la coexistence pacifique entre les peuples, tout comme entre les fils et filles d’un même pays.
Face à cette situation, le Pape s’est adressé aux évêques en déclarant que «votre expérience personnelle et communautaire de la consécration au Christ est une preuve que la vie peut être vécue différemment à la lumière de l’Évangile, qui donne la véritable joie». Le Saint-Père les a encouragés à toujours marcher ensemble et à faire de leur présence à Rome une «précieuse opportunité», qui leur permettra d’enrichir et de renouveler leur foi à l’exemple des grandes figures de saints et de saintes.
Former une famille spirituelle
Le pape François a également exhorté le Conseil de l’Union des prêtres, religieux et religieuses malgaches «à former une grande famille spirituelle», au sein de laquelle l’on se respecte, s’aime et se soutient mutuellement. C’est ainsi, dit le Pape, «que vous pourrez devenir des signes d’espérance pour vos Églises particulières et pour Madagascar, qui attendent beaucoup de vous».
Recueillis par Velo Ghislain
