Résidence de Ravalomanana à Andranomanelatra : Découverte de branchement illicite, selon la JIRAMA

Résidence de Ravalomanana à Andranomanelatra : Découverte de branchement illicite, selon la JIRAMA

Les actions de ratissage, menées par la JIRAMA, se poursuivent, telle que nous l’avions précisé dans nos colonnes il y a une semaine. A ce propos, aucune distinction n’est faite chez les abonnés de la JIRAMA, qu’il soit un particulier, entreprise ou personnalité politique. Aux dernières nouvelles, des raccordements illicites ont été constatés dans la Résidence de Marc Ravalomanana d’Andranomanelatra, une conduite souterraine depuis l’usine TIKO AAA. De tels raccordements sont l’une des causes des pertes de la JIRAMA.

Une descente des techniciens de la JIRAMA a confirmé le branchement illicite au sein de la résidence de Marc Ravalomanana. Le 24 Janvier dernier, la JIRAMA avait dépêché à Andranomanelatra ses agents lors de la réquisition de l’OMC sur la vérification de scellés de la Société AAA, accompagnés par un huissier de Justice.
Selon le PV dressé par ledit huissier, «les personnes présentes n’ont pas pu entrer dans le domaine du logement de sieur Ravalo- manana Marc à cause de l’absence de la personne responsable du logement, ainsi que de deux chiens apparemment féroces, maraudant librement dans la cour». Les personnes responsables de la vérification n’ayant pas pu effectuer leur mission à l’intérieur de la cour, ne se sont pas contentés d’un constat d’observation de loin, à 15m environ. Elles ont aperçu un câble électrique sortant de la cour, fixé au mur et entrant dans un boîtier d’arrivée de la source d’alimentation électrique souterraine. Ainsi, les agents de la JIRAMA ont pu découvrir des dispositifs qui ont servi à alimenter en électricité la résidence de l’ancien Président à travers les installations de TIKO AAA.
Ils ont également découvert sur place un groupe électrogène d’une puissance de 500 KVA. Trois câbles de puissance sortaient de ce groupe électrogène et entraient vers l’usine. Ces dispositifs ont été visibles de l’extérieur. Ils sont branchés à un disjoncteur triphasé commandant l’alimentation de conduite souterraine vers le logement. Le groupe électrogène servirait ainsi de groupe de secours alimentant l’usine et le logement en cas de coupure d’énergie de la JIRAMA. Le fait a été confirmé par l’officier de sécurité de AAA, présent sur place au moment de cette descente.
Le décret 2016-1307 du 26 Octobre 2016 portant contrôle et répression des pratiques frauduleuses de vol d’énergie électrique énumère les faits portant préjudice à l’exploitant et donc à la JIRAMA. Il en est ainsi de toute consommation d’énergie électrique au moyen dune dérivation frauduleuse, tout branchement direct à partir des réseaux de distribution publique d’énergie électrique de l’exploitant ou encore de toute distribution d’énergie électrique par un client avec des tiers ou avec des immeubles en-dehors des limites soit de la demeure, soit du domicile du client ou de l’immeuble lui appartenant sans autorisation écrite de l’exploitant et la liste n’est pas exhaustive. Les sanctions encourues peuvent aller d’une peine de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement plus une amende allant de 720.000 à 10.800.000 Ar.
A titre de rappel, le groupe TIKO doit toujours 5,5 milliards d’Ariary de factures impayées et de droit de recettes à la JIRAMA. La procédure de recouvrement des créances suit son cours.

CR

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