Retouche de la Constitution : La Société civile hausse le ton
Modification ou refonte totale de la Constitution ? Le sujet divise les politiciens et alimente toujours les débats politiques. La Société Civile, pour sa part, exprime clairement son opinion à ce sujet.
Ces derniers temps, le projet de retouche de la Constitution alimente les débats. Certains partis politiques, comme le TIM, le MAPAR ou encore le MMM désapprouvent énergiquement cette initiative qu’ils qualifient de provenir des dirigeants étatiques actuels.
Des sociétés civiles, dont le SEFAFI, le GEN, le KMF-CNOE, le CDE, le MAMIMAD, le CRAB et l’Association Mamiko ny Taniko, elles aussi, dénoncent catégoriquement ce projet de retouche de la Constitution. Ces sociétés civiles estiment que réviser à la hâte la Constitution avant les élections prévues pour 2018 est inopportun.
« La simple question de démission du Président de la République, candidat à sa propre succession, semble servir le seul intérêt particulier du Président actuel et non pas l’intérêt général de la nation », estiment ces sociétés civiles.
En effet, des bruits courent actuellement que la révision de la Constitution concernerait uniquement son article 46 alinéa 2 qui mentionne clairement que « Le Président de la République en exercice qui se porte candidat aux élections Présidentielles démissionne de son poste soixante jours avant la date du scrutin présidentiel ».
Débats éléctoraux
Ces sociétés civiles admettent toutefois qu’il y a des lacunes dans l’actuelle Constitution de la 4ème République. Ces organisations préconisent que l’idée de révision de la Constitution devra provenir du futur Président de la République. Elles souhaitent que chaque candidat apporte son projet de révision dans les débats électoraux des campagnes présidentielles. “Si des imperfections sont relevées dans la Constitution actuelle, il appartiendra aux futurs candidats à la Présidentielle de proposer leurs visions constitutionnelles, de sorte que le futur élu aura la légitimité électorale de procéder aux modifications qu’il aura inscrites dans son programme. Ainsi, tous ceux qui préconisent des changements en profondeur, voire une «refonte» totale, pourront faire connaître leurs propositions. Ce qui devra élargir le débat à une discussion générale”, peut-on lire dans un communiqué émis par ces organisations des sociétés civiles.
Les débats sont ouverts à ce sujet. Les idées divergent. Le monde politique est en effervescence atuellement et chaque parti tente de se faire entendre.
Velo Ghislain
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