Retour de Marc Ravalomanana : Le GIS-M dans l’embarras
Le retour, aléatoire, de Marc Ravalomanana au pays continue de faire couler beaucoup d’encre et de diviser les opinions. Si les Etats-Unis insistent sur la concrétisation intégrale de la feuille de route dont ce retour de l’ancien Chef d’Etat, le GIS-M estime que le moment n’est pas encore opportun pour ce faire.
L’application de l’article 20 de la feuille de route relative au retour des exilés politiques ne sera pas dans l’immédiat. Le retour de Marc Ravalomanana ne sera pas de ce fait pour bientôt.
En effet, Lala Arisoa Razafitrimo, ministre des Affaires étrangères, avait été claire à ce sujet à l’occasion de la première réunion du Groupe International de Soutien-Madagascar (GIS-M). « Les conditions évoquées dans la feuille de route devront être réunies », a-t-elle répondu aux journalistes présents à l’Hôtel Ibis d’Ankorondrano hier. D’ailleurs, elle a indiqué qu’il faut analyser le cas proprement dit, à savoir, si le retour d’exil de Marc Ravalomanana favorise réellement la stabilité du pays ou, au contraire, occasionnera-t-il des risques d’instabilité.
Arrestation de Marc Ravalomanana ?
Marc Ravalomanana risque également une poursuite judiciaire en cas de retour prématuré. En effet, le chef de la diplomatie malgache a insisté sur le respect de la Justice. Même argument qui avait été évoqué pendant la Transition lorsque le régime Rajoelina avait brandi l’arrestation de l’ancien chef d’État dès qu’il foule le sol du territoire malgache.
En revanche, Lala Arisoa Razafitrimo avait précisé que conformément aux conventions internationales, le régime actuel n’entend pas bloquer le retour de l’ancien Chef d’État malgache. Mais avant toute chose, elle a invité les journalistes à demander directement à Marc Ravalomanana si celui-ci veut réellement rentrer à Madagascar.
De son côté, Hawa Ahmed Youssouf, la Représentante de l’Union Africaine à Madagascar, a indiqué que les conditions requises par la réalisation de l’article 20 de la feuille de route sont encore nombreuses. Elle a signalé le cas de la réconciliation nationale, entre autres, qui reste inachevée. Elle a ainsi souligné que cette réconciliation devra impliquer tous les acteurs politiques du pays.
Marc A.
