Retour en catimini au pays de Marc Ravalomanana : Le DG de l’ACM se défend
«Nous ne l’avions jamais su et nous ignorons toujours les moyens et manière par lesquels Marc Ravalomanana s’est introduit au pays», a déclaré James Randrianalisoa, DG de l’Aviation Civile de Madagascar, réagissant ainsi au retour en catimini de l’ancien président au pays. «L’on raconte qu’il est arrivé à bord d’un aéronef immatriculé en Afrique du Sud, cependant nous n’en avons aucune preuve».
Défaillance de l’ACM ?
Si un avion a pu survoler notre territoire aérien, sans que l’ACM ne le sache, c’est que celle-ci a failli à ses obligations, estiment les observateurs.
Le DG de l’ACM se défend face à ces accusations gratuites. Selon ses dires, « l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne ASECNA dispose de radar. Toutefois, l’aéronef devra être équipé d’appareil qui puisse répondre au signal envoyé par le radar. Si cet appareil qui se trouve à bord de l’aéronef n’est pas mis en marche, aucun signal n’est perçu par le radar. Certains types de radar peuvent percevoir des signaux sans ces équipements, mais le nôtre nécessite encore ce genre d’équipements… ».
Ainsi, l’ACM se base sur la déclaration des plans de vol. Cette déclaration est une obligation légale aussi bien pour les avions qui entrent que pour ceux qui sortent d’un territoire donné. L’aéronef présumé aperçu le 12 octobre dernier sur le tarmac de l’aérodrome d’Antsirabe n’était pas inscrit dans le plan de vol.
Plainte de l’ACM
« L’ACM a bel et bien déposé une plainte », a rappelé son DG, James Randrianalisoa. « Il s’agit d’une plainte contre le pilote et les exploitants de l’aéronef, conformément au Code de l’Aviation Civile, pour non respect de la législation en vigueur ».
Des actions sont actuellement menées auprès de différentes instances. Il en est ainsi des investigations menées au niveau du ministère des Affaires Étrangères d’Afrique du Sud pour savoir si l’ancien président Marc Ravalomanana se trouvait bien à bord d’un avion en provenance de l’Afrique du Sud. L’ACM procède également à des enquêtes au niveau interne, des «enquêtes réglementaires », selon les propos du DG de l’ACM. Comme les quatre employés de l’ACM sont placés sous mandat de dépôt, cette enquête est suspendue. « Toutefois, a-t-il fait noter, il appartient au Ministère Public d’ordonner une enquête judiciaire dans laquelle l’ACM ne peut interférer ».
C.R
