Revendication des Iles Eparses : Otrikafo ne baisse pas les bras
La manifestation organisée conjointement samedi dernier à Anosy par l’association Otrikafo et le FLN n’a pas drainé la foule. Ils ne baissent pas pour autant les bras.
D’après Rajaonah Andrianjaka, président national d’Otrikafo, ils agissent dans l’intérêt de la Nation puisqu’ils revendiquent des territoires qui nous appartiennent et qui regorgent de nombreuses richesses. Si ces Iles nous reviennent, cela pourra mettre fin à la paupérisation de la population et nous ne serions plus dépendants des aides des bailleurs internationaux, estiment-ils.
Pour se faire entendre, ils ont brandi des banderoles en face de l’Hôtel Carlton d’Anosy samedi dernier. « A l’occasion du passage du Président français François Hollande dans la zone Océan Indien, nous, Otrikafo et FLN, manifestons pour revendiquer l’appartenance des Iles Eparses, que l’ONU appellent Iles malgaches, à Madagascar. Nous exigeons le départ de la France de ces îles», a indiqué Rajaonah Andrianjaka.
Il estime que nombreux sont les citoyens qui interviennent dans les émissions radiophoniques et qui soutiennent leur revendication.
« S’il y a négociation dans la gestion de ces Iles, il faut qu’il y ait, d’abord, une force réelle derrière les négociateurs , que ce soit le Président de la République ou le Chef du Gouvernement. Le peuple doit être derrière eux. Si nos responsables négocient avec faiblesse, ils vont accepter toutes les conditions de la France, ce qui n’est pas dans notre intérêt », a déclaré le président d’Otrikafo.
L’association Otrikafo voit en effet d’un mauvais œil que la France propose une cogestion de ces territoires insulaires.
Si le gouvernement malgache ne réagit pas aux attentes de l’Otrikafo et du FLN, ces derniers vont continuer à interpeller le peuple malgache.
« Aujourd’hui (ndlr samedi dernier), notre mouvement n’a pas drainé la foule, mais plus il y aura du monde, plus les dirigeants malgaches seront obligés de soutenir la cause du peuple malgache ».
Cette manifestation de samedi dernier n’a reçu aucune autorisation de la Préfecture de Police. Les éléments des Forces de l’ordre sont restés sur le qui-vive, constamment prêts à agir en cas de débordement. Des patrouilles ont sillonné la zone, mais finalement, elles n’ont pas eu à intervenir, le calme a régné sur le site.
C.R
