Revendications : Le PRM fait la part des choses
Le PRM n’est pas insensible aux doléances provenant de divers secteurs, notamment des syndicats. Seulement, il a voulu séparer le bon grain de l’ivraie…
La situation politique et sociale de ces derniers jours ne laisse pas indifférent le Président Hery Rajaonarimampianina. Dans son bref intervention face à la presse hier à Ivato, le numéro un malagasy a appelé à faire la part des choses entre revendication syndicale et revendication politique. Face aux différentes revendications syndicales de ces dernières semaines, le président s’est demandé si elles proviennent bien des syndicats et si elles entrent dans le cadre des actions syndicales. La remarque du Chef de l’Etat n’est pas anodine puisqu’il a souligné que sur plusieurs réclamations, bon nombre d’entre elles ont été approuvées par le gouvernement. Pour n’en citer que celle des syndicalistes de l’administration pénitentiaire qui ont décidé de reprendre le travail après que l’Etat ait doté certaines maisons centrales de fourgons cellulaires prévus pour transporter les détenus. Il a ajouté que certains des grévistes ont préféré suspendre leur grève dans l’intérêt du pays puisqu’ils ont pensé aux menaces qui pèsent sur la population après la récente évasion de Toliara.
C’est dans ce sens que le Président de la République a appelé à la solidarité et à la cohésion de tous les acteurs dans la résolution des problèmes. « Solutionner ces revendications nécessite des fonds importants et en l’absence d’une cohésion il sera difficile de les générer», a-t-il souligné. Un moyen pour lui de démontrer que sans une parfaite coordination des actions de tous les concernés, la situation sera bloquée. Les grèves intempestives, rappelons-le, engendrent des pertes considérables à l’Etat et, par conséquent, à la population qui est la première victime.
Face aux velléités de certains politiciens de vouloir destituer le régime actuel et de fomenter un putsch, Hery Rajaonarimampianina a appelé à l’examen de conscience de tout un chacun. «Il faut se demander si cela est toujours opportun », a-t-il souligné. « C’est le respect de l’alternance démocratique à travers les élections qui assurera la stabilité », a conclu le Chef de l’Etat.
Marc A.
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