“O ry vahoaka, o ry vahoaka, firy isika izao?” A cette question de savoir combien sommes-nous, l’on peut désormais dire que la population à Madagascar est estimée à 25.680.342 habitants, selon les résultats provisoires du recensement général de la population et de l’habitation (RGPH3) présentés hier au Ministère des Affaires Etrangères Anosy par l’équipe de l’INSTAT conduite par son DG Romalahy Mande Isaora Zefania. Le rythme d’accroissement de la population est soutenu. Entre 1993 et 2018, la population de Madagascar a connu une croissance annuelle moyenne de 3,01%, soit une augmentation moyenne d’environ 368 244 personnes par an.
La population est composée de 50,7% de femmes et 49,3% d’hommes. La population est essentiellement rurale (20 676 428 habitants), soit 80,5 %. Le milieu urbain n’accapare que 5 003 914 habitants qui représentent 19,5% de l’effectif total de la population. La population est très inégalement répartie sur le territoire national. Un peu plus de la moitié (52%) de la population résidente à Madagascar se concentre dans les Hautes Terres centrales. La densité moyenne de la population est de 43,7 habitants au Km². La région Analamanga se distingue des autres régions avec une densité de 210, 3 habitants au km². Madagascar compte environ 6.115. 623 ménages, soit une taille moyenne de 4,2 individus par ménage qui varie selon les régions et le milieu de résidence : 3,8 en milieu urbain et 4,3 en milieu rural. Cela en raison du fait que les taux de croissance de la population sont élevés dans pratiquement toutes provinces, notamment à Toliary (3,52%), à Mahajanga (3,38%) et à Antsiranana (3,03%). À ce rythme, Madagascar verrait sa population doubler en 23 ans.
«Grâce au RGPH, il est possible de mieux préparer l’avenir. Le plan Emergence Madagascar et les stratégies sectorielles qui vont s’y greffer seront développées sur la base des résultats de ce recensement». Tels ont été les propos de Richard Randriamandrato, Ministre de l’Economie et des Finances. Selon ses dires, ces résultats préliminaires serviront également à des besoins spécifiques, politiques (révision de la liste électorale, processus de décentralisation, définition de subventions…) et la liste n’est pas exhaustive. Pour sa part, Miranda Tabifor, représentante résidente adjointe de l’UNFPA estime que le recensement de la population et de l’habitation constitue la source la plus importante des données utilisées pour élaborer, suivre et évaluer les politiques, et pour prendre des décisions relatives aux programmes de développement aux niveaux local, national, régional et international. Elle a également fait part de l’engagement du Système des Nations Unies et des partenaires techniques et financiers à accompagner Madagascar jusqu’à la publication définitive des résultats du RPGH. L’on apprend que ces résultats définitifs seront présentés avant la fin de cette année.
C.R
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