Quelque peu relégué au second plan au profit du processus électoral, le 3è Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH3) n’est pas pour le moins oublié. Le processus suit son cours.
“O ry vahoaka, o ry vahoaka firy isika izao?”. La réponse à cette question de savoir combien nous sommes actuellement à Madagascar sera connue au premier trimestre 2019, selon les prévisions de Constant Serge Bounda, Représentant de l’UNFPA à Madagascar. «Grâce au travail conjoint avec le gouvernement, la Banque Mondiale, l’Union Européenne et bien d’autres, nous sommes en train de finaliser le recensement».
Le Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH) doit se conformer aux normes et aux étapes précises. Nous sommes actuellement dans la phase dite «post censitaire». Selon les précisions de notre interlocuteur, il s’agit de veiller à ce que le recensement respecte les règles de l’art et à donner la possibilité à ceux qui n’ont pas été recensés de le faire. La prochaine phase sera la préparation du rapport final. Il importe de voir pour chaque Région à combien se chiffre la population, qu’en est-il des infrastructures hospitalières, scolaires…
Faut-il rappeler que le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitation a eu lieu en 1993. Il devrait se tenir tous les 10 ans mais compte-tenu de la conjoncture qui prévaut dans le pays entre autres, aucun recensement général de la population n’a pu avoir lieu depuis. La conjoncture ainsi que le coût faramineux de cette opération auraient empêché sa réalisation périodique. Il constitue pourtant un outil fondamental de bonne gouvernance de par ses possibles utilisations dans la prise de décision et de planification à tous les niveaux.
Le RGPH 3 permettra notamment d’actualiser les informations collectées au cours des deux premiers recensements de 1975 et de 1993 du fait de leur caducité, et renforcera le cadre de conception de la politique et de la planification du développement économique et social aux niveaux national et local. Le RGPH-3 enrichira également le stock de données démographiques sur Madagascar en vue de permettre aux planificateurs et aux décideurs de disposer d’indicateurs de base nécessaires à la mise au point, aux suivis et évaluations des plans et programmes de développement. «Le gouvernement et les partenaires auront toutes les données et informations pour décider des prochains grands investissements à Madagascar».
C.R
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