Saison cyclonique 2016-2017 : Un besoin financier de 900 millions d’Ariary
La Météo ne sert pas uniquement à savoir quel temps il fera demain. Elle est utile à bien des égards et son rôle dans le développement économique est sans conteste…
Le service de météorologie de Madagascar s’apprête à faire face à la saison cyclonique 2016-2017. L’établissement a présenté un besoin financier estimé à 900 millions d’Ariary pour ce faire alors que le budget dont il dispose actuellement ne dépasse pas le quart de cette prévision, a fait savoir Soarijaona Samueline Rahariveloarimiza, Directeur Général du service météorologique hier, à l’issue de la présentation de son premier rapport intermédiaire, soumis par la Représentation Permanente de Madagascar auprès de l’Organisation Météoro-logique Mondiale (OMM), au siège du Système des Nations Unies à Andraharo.
La météo Madagascar est actuellement confrontée à de nombreuses contraintes, notamment d’ordre technique et financière, limitant ainsi ses activités. En conséquence, l’établissement rencontre des difficultés dans la mise en œuvre de ses missions d’observation et de prévision. Notre responsable a ajouté que la quantité et la qualité des observations accusent une dégradation catastrophique allant de 1600 à moins de 50 stations d’observations météoro-logiques, toutes stations confondues. Malgré le peu de moyens qui limite ses champs d’action, la Météo Madagascar propose actuellement de nouveaux produits qui constituent des outils importants dans le cycle de gestion des risques et des catastrophes, dans la planification au sein des différents secteurs clés à Madagascar, pour ne citer que la santé, l’agriculture ou encore la gestion des ressources en eau
Toujours à l’occasion de cette séance de présentation, Soarijaona Samueline Rahariveloarimiza a rappelé que la météorologie constitue un levier de développement pour un pays. Le DG de la météo Madagascar reconnaît que le secteur de la météorologie est un secteur budgétivore, toutefois, les investissements effectués dans le domaine sont susceptibles de limiter les pertes économiques, contribuent à la protection de l’environnement, des personnes et de leurs biens. Notre responsable a ainsi fait appel à l’engagement de tout un chacun afin de renforcer les capacités de la météo malagasy pour que l’établissement puisse fournir un meilleur service à la hauteur des attentes, incontournables, d’autant plus que la grande île figure parmi les 4 pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique.
L.R
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