À Madagascar, seules 11% de la population ont été dépistée du VIH. Ainsi, des 25 millions d’habitants, 89% n’ont pas encore fait de dépistage et ne savent pas s’ils vivent ou non avec le VIH…
Selon les explications du chef d’Unité de Programme et d’Appui technique SE/CNLS, Rivosoa Rabetokotany, à Madagascar 35 000 personnes sont supposées vivre avec le VIH. Toutefois, selon les statistiques de ce premier semestre de l’année 2019, 4 606 des personnes dépistées sont porteuses du VIH ou séropositives.
Face au faible taux de dépistage du VIH à Madagascar, les experts et les acteurs sur le terrain pensent qu’il y a une « épidémie cachée » dans le pays. Cette situation pousse ces acteurs qui luttent contre le Sida à renforcer les activités de dépistage et de sensibilisation durant la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida. L’objectif est de savoir si l’on est porteur du virus ou non, afin d’agir en conséquence, qu’on soit séropositif ou séronégatif. En effet, dans tout Madagascar, durant la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida, l’objectif est d’atteindre 100 000 personnes à dépister.
Blocage
Plusieurs facteurs bloqueraient les Malgaches à se faire dépister du VIH. La perception du VIH/sida par la population locale reflète une méconnaissance de la maladie, voire une désinformation, amenant à une situation de discrimination et de stigmatisation des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). De même, le dépistage pose problème à de nombreuses personnes. La peur du résultat les ferait renoncer à se faire dépister. La connaissance du statut sérologique est pourtant une manière non seulement de se protéger eux-mêmes, mais également de protéger leur entourage et leur communauté. «Ensemble, nous vaincrons le Sida» tel est thème de cette Journée pour cette année. Des actions de sensibilisation et de dépistage seront menées dans les 22 Régions de la Grande Ile. La journée mondiale de lutte contre le Sida est célébrée chaque année le 1er décembre.
Soins gratuits
Le dépistage du VIH/sida est gratuit ainsi que son traitement. Toute personne qui vit avec le VIH pourrait vivre comme tant d’autres personnes.
Les organisations œuvrent également à faire connaître les tests de dépistage aux populations à risque, au premier rang desquelles les travailleuses du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (MSM, ou Men having sex with men). L’épidémie reste concentrée sur ces trois catégories de personnes.
JemimaR
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