A Madagascar, parler de sexualité à ses enfants demeure souvent un sujet tabou. Un manque d’informations qui mène notamment à de nombreuses grossesses précoces dans le pays.
Les jeunes ont souvent une compréhension très limitée de leur propre santé sexuelle et reproductive et de leurs droits. Ils sont tout aussi confrontés à de nombreuses barrières pour accéder aux services qui leur permettraient d’éviter ou de retarder une grossesse, prévenir les infections Sexuellement transmissibles et le VIH. Depuis l’année scolaire 2013, le Ministère de la Santé et de celui de l’Éducation ont opté pour une nouvelle vision de l’éducation en générale et en particulier l’orientation de l’éducation scolaire. Madagascar a donc décidé de concevoir un Curriculum de l’éducation sexuelle depuis l’année scolaire 2015-2016. Les documents afférents sont le Cadre d’Orientation de l’Éducation Sexuelle, le Programme d’Éducation Sexuelle accompagné d’un guide destiné aux parents.
Ainsi l’éducation sexuelle a été repartie au programme scolaire dans 7 régions de la Grande Île pour l’année scolaire de 2018-2019. Pour 2020, le Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et Professionnel envisage de répartir l’éducation sexuelle dans 75% des écoles de la Grande Île. Comme l’UNESCO a annoncé en 2018 que l’éducation sexuelle complète, devrait commencer en classe de primaire dès 5 ans à l’école. A Madagascar, l’éducation sexuelle complète est intégrée dans le programme scolaire à partir de 5 ans et répartie en quatre catégories, selon la recommandation de l’Unesco.
L’intégration de l’éducation sexuelle complète au programme scolaire est nécessaire afin que les adolescents changent de comportement parce que c’est cette sexualité qui est très souvent précoce qui entraîne les grossesses non désirées, a souligné Dr Lalasoa Rasoaviniaina.
La Loi n°2017-043 fixant les règles générales régissant la Santé de la Reproduction et la Planification Familiale stipule que tous les individus sont égaux au droit et en dignité en matière de santé de la reproduction. Chaque individu, sans discrimination, peut mener une vie sexuelle responsable et sans risque.
Le Groupe de Plaidoyer sur la santé regroupant six associations dont ASSOS, ATA, iYAFA, Garan Teen, Medecin du Monde, AfriYAN ont sorti un nouveau guide pour les journalistes portant sur la santé sexuelle. Selon eux les journalistes avec leur rôle éducateur ont besoin d’avoir un guide comme celui ci. Un guide renfermant quatre thèmes, l’éducation sexuelle complète, le Planning familial, Grossesses non désirées, et l’avortement .
jemimaR
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