Sauvetage du navire M/T Tromso : Une opération délicate
Le navire M/T Tromso transportant 11.000 Tonnes métriques (TM) de gasoil est échoué dans la baie d’Antsiranana dans la nuit du 17 avril dernier, après avoir dévié de sa trajectoire initiale. Le navire se trouve toujours ensablé et dans l’impossibilité de se dégager de sa position.
De retour d’une descente à Antsiranana, le ministre auprès de la Présidence chargé des Ressources Stratégiques Joéli Valérien Lalaharisaina a fait savoir que l’opération de sauvetage du navire M/T Tromso demeure une opération délicate. Les autorités ont élaboré avec l’armateur un plan de sauvetage visant à sécuriser le navire et à éviter toute pollution maritime en cas d’un éventuel déversement. C’est ainsi que la mise en place de barrière antipollution est en gestation, par mesure de précaution.
Une forte délégation, composée du Coordonnateur Général provisoire du Ministère, Christian Rasoarahona, du DG de l’OMH H. Andrianarinjaka, du Directeur Régional Tiandraza ainsi que du D.G de Jovenna B. Memmi représentant les propriétaires de la cargaison, s’est rendue à Antsiranana jeudi dernier.
Début des opérations
Les opérations, qui débuteront ce jour, consistent à alléger le navire par le transbordement de 2000 TM de gasoil. Deux bateaux de Seychelles Paradise sont déjà sur place pour soutenir les opérations de transbordement et de remorquage. Des sauveteurs et équipements spécialisés sont arrivés de l’étranger et travailleront avec les experts nationaux dont la Marine nationale et l’ Organe de lutte contre l’événement de pollution marine par les hydrocarbures (OLEP). Le Ministre auprès de la Présidence chargé des Ressources stratégiques a souligné hier au cours d’un bref entretien avec la presse qu’ il faudra attendre la marée haute prévue pour le 29 avril prochain pour dégager le navire de sa position actuelle et sécuriser le reste de la cargaison.
A ce jour, la situation est maîtrisée et aucune fuite de carburant n’est constatée. De l’avis des experts qui ont mené les investigations, le risque de déversement d’hydrocarbures est minime. Il s’agit, d’ailleurs, d’un navire à double coque. Le ministre Joéli Valérien Lalaharisaina a demandé aux autorités locales de mettre en place une cellule de veille et de communication au niveau du chef de région, pour suivre de près l’évolution de la situation et assurer une communication en temps réel de l’opinion en coordination avec le département dont il a la charge.
C.R
