Pour tenter de trouver des solutions pérennes à la gestion des ressources en eau face à la sécheresse persistante du Sud de Madagascar, une mission sur terrain a été réalisée par un groupe d’experts hydrauliciens, de géologues, d’analystes… du 03 au 09 octobre dernier dans le Haut Mandrare, en région Androy.
«Une des solutions que l’on préconise serait de réaliser un gros stockage sur le fleuve Mandrare qui offrira de bonnes opportunités de développer l’eau sous tous ses usages (…). La Banque Mondiale intervient dans le secteur eau à travers le projet Mionjo, mais ce sont surtout des actions d’urgence, à court et à moyen termes. L’objectif est d’accompagner l’Etat à développer une vision sur le long terme pour changer l’économie du grand Sud », a précisé hier Pierre Boulenger, Senior Water Supply and Sanitation Specialist à la Banque Mondiale, en marge d’un atelier de restitution qui s’est déroulé à Anosy.
Cet atelier de restitution a permis d’avoir une vision éclairée des résultats de la mission de terrain pour mieux préciser le potentiel offert par la réalisation d’un futur réservoir sur le fleuve Mandrare, dans le cadre d’un développement durable dans les régions du Grand Sud, notamment d’Anosy et d’Androy qui en seront les principaux bénéficiaires. «Parmi les grands projets dans le Sud, la réalisation d’un barrage dans le bassin Haut Mandrare (estimé à 800 millions de m3 par an de stockage d’eau), apparaît comme une option intéressante, à même de sécuriser l’alimentation en eau potable et agricole, de développer des surfaces irriguées, et de produire de l’énergie », a indiqué le ministre de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.
Jocelyn Raharimbola, gouverneur de la région Anosy s’est réjoui de ces résolutions, estimant qu’un tel projet constitue une lueur d’espoir pour les populations exposées à la sécheresse. Des orientations concluantes de la descente sur terrain; d’échange avec les différents secteurs concernés piloté par le MEAH, en termes d’eau, d’agriculture, d’énergie, d’environnement, de route, et d’aménagement du territoire sont ressorties de cette séance d’hier. Des échanges qui s’avèrent capitaux et indispensables à la suite à donner à cette réflexion sur l’aménagement rural, transformatif de la zone.
C.R
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