Secteur bovin : Madagascar n’a plus que 8 millions de zébus
Le secteur Bovin est en mal d’éléments en ce moment. En effet, le cheptel se réduit de jour en jour et les indicateurs sont au rouge. Le ministre de tutelle, le MPAE, a exprimé ses préoccupations par ce sujet et tire la sonnette d’alarme.
Le petit-déjeuner de presse du ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage au Carlton d’Anosy a été une occasion de parler des réalités du monde rural et de ces deux secteurs piliers de l’économie de notre pays. Harison Randriarimanana, ministre de tutelle a ainsi mis en relief le secteur bovin qui demeure une préoccupation majeure notamment dans la gestion de cette filière.
8 millions de bovidés constituent le cheptel bovin de notre pays. C’est ce qu’a avancé Harison Randriarimanana devant les journalistes. Un chiffre qui devra susciter une attention particulière puisqu’auparavant, ce cheptel devait représenter 2 têtes pour chaque habitant. La situation ne laisse le choix à l’Etat que de restreindre les exportations. Jusqu’ici, l’exportation de zébu sur pied demeure interdite et l’exportation de viande demande des conditions et des normes sanitaires de pointe, accompagnées d’un système de ranching. Des mesures qui visent à préserver la race bovine malgache, a soutenu le MPAE. Le suivi du cheptel par la mise en place du système de puces électroniques ainsi que l’interdiction de vente et d’abattage des veaux et des vaches rentrent dans ces mesures restrictives.
Mise en application de «Fisandratana 2030»
Le secteur Agricole sera le levier de la vison 2030 dénommée «Fisandratana Mirindra» dévoilée par le Président Hery Rajaonarimampianina le 25 Janvier dernier. Les perspectives du MPAE s’aligneront à ce programme dès cette année, a souligné Harison Randriarimanana dans sa présentation. Mener la révolution agricole à travers l’accroissement de la productivité, le développement de systèmes de production compétitifs, la mise en place des infrastructures modernes en sont, entre autres, les travaux entamés et qui seront dorénavant renforcés. Madagascar compte actuellement 3 millions d’hectares de terres arables cultivés et doit arriver à une autosuffisance rizicole d’ici 2020. Le MPAE a reste persuadé qu’en doublant notre productivité rizicole, de 2,4 tonnes à l’hectare à 5 tonnes à l’hectare, il n’y aura pas de raison d’importer. Au contraire, le pays pourra exporter.
Accompagnement des paysans
Le ministre auprès de la Présidence Harison Randriarimanana dans son intervention, a mis l’accent sur l’accompagnement des paysans. En effet, ce volet a toujours été victimes des crises qui se sont succédées dans le pays. Et faute de techniciens, l’accompagnement a été laissé à la traine. Accompagner les paysans dans ses exploitations demeure importante si l’on veut transformer rapidement le monde rural. Cet accompagnement peut aller jusqu’à 100%, a souligné le MPAE tout en rappelant l’existence de plusieurs fonds et programmes d’appui, à l’instar du Fonds de Développement Agricole.
Cette rencontre avec la presse a été la première pour le MPAE depuis son retour à la tête de ce ministère en Octobre 2017. En revanche, il a rappelé l’importance de la valorisation de nos produits à travers la transformation à Madagascar de ces productions agricoles qui engendrera de la valeur ajoutée, au bénéfice de notre économie et de notre peuple.
Marc A.
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