Secteur minier : Gros plan sur les ruées vers l’or et le saphir
Madagascar regorge de richesses minières. Il n’est pas étonnant que le secteur minier, notamment l’exploitation minière attire plus d’uns que ce soit des exploitants légaux ou illicites. L’on a entendu parler des ruées vers l’or, le saphir et autres qui reprennent de plus belle. Des stratégies sont toutefois mises en œuvre par le Ministère auprès de la Présidence, chargé des Ressources Stratégiques, pour endiguer ce fléau.
Les ruées représentent près 98% des exploitations illicites, selon les précisons de Jean de Dieu Rakotondramihamina, DG de la Police des Mines, au cours d’une rencontre avec la presse, hier à Ampandrianomby.
Selon ses dires, il existe plusieurs formes d’exploitations illicites. Il en est ainsi de l’exploitation illicite dans un périmètre où le permis a été délivré, l’envahissement d’un périmètre libre ou ruée et, enfin, l’exploitation illicite sur les aires protégées. De nombreuses localités sont touchées par les ruées, pour ne citer que Fianarantsoa, Toamasina et Antsiranana. Un exemple concret a été cité comme exemple, la ruée vers l’or à Masoabe, de la région Haute Mahatsiatra. Des réunions en haut lieu, impliquant les responsables à différents niveaux, se sont tenues hier.
Chacun doit prendre ses responsabilités face à une ruée, depuis les autorités locales, jusqu’au ministère des Ressources Stratégiques. Non seulement il y a transgression de loi dans le cas d’une réunion, mais les conséquences sont également lourdes tant sur le plan économique que social. Il est difficile, selon le DG de la Police des Mines, de gérer les ruées vers l’or, le saphir ou autres pierres précieuses. Il arrive que 500 à 1000 individus arrivent dans une localité sans les infrastructures d’accueil adéquates. Cela entrave l’ordre public, avec les problèmes d’insécurité grandissante, comme ce qui s’est passée dans l’Alaotra. La santé est également exposée à un risque avec les différentes maladies transmissibles…
A la question de savoir s’il y a assez de polices des mines à travers l’île, Jean de Dieu Rakotondramihamina a noté qu’en vertu de la loi, ils ont l’autorisation de réquisitionner les forces de l’ordre locales pour les appuyer en cas de besoin.
Exploitation dans une aire protégée
L’exploitation dans une aire protégée constitue un crime, conformément à la législation en vigueur à Madagascar. Si un tel cas se présente, il appartient normalement au responsable du parc de faire part des infractions commises sur le site. Jusqu’à l’heure actuelle, aucun rapport officiel du responsable de l’aire protégée n’est émis. Le directeur régional des Ressources stratégiques de la Région a dépêché un missionnaire dans la localité en question pour voir les tenants et aboutissants de cette affaire.
Toutefois, il a été précisé que la police des mines ne s’occupe pas des infractions de droit commun, comme les menaces (comme celles dont a été victime un confrère de la radio Jupiter), les corruptions ou les meurtres. La victime, dans ces cas précis, doivent porter plainte auprès des autorités compétentes.
Délivrance du permis minier
Interrogé sur les permis miniers, Pamphile Julien Rakotoarimanana, Directeur Général des Mines, a rappelé qu’aucun permis minier n’est délivré pour l’instant. En ce qui concerne le domaine aurifère, des mesures sont prises avec les communes concernées pour que les orpailleurs deviennent formels. Le Ministère envisage ainsi de délivrer des cartes auprès des orpailleurs à partir de Janvier 2015.
C.R
