Secteur minier : «Le défi est d’arriver à une bonne gouvernance des ressources» selon Daniella Randriafeno
L’on parle souvent de trafics de nos ressources naturelles, notamment minières. De nouvelles dispositions s’imposent, tel que le suggère l’ancienne ministre.
Madagascar regorge de potentialités et de ressources. Le défi qui nous attend, selon Rajo Danielle Randriafeno, ancienne ministre des Mines, est d’arriver à une bonne gouvernance de ces ressources. Les outils juridiques et réglementaires dont le Code Pétrolier et le Code Minier constituent les principaux outils pour y parvenir, selon ses dires.
Quant à la nouvelle politique que l’Etat voudrait mettre en œuvre dans son processus de développement, il est vraiment opportun d’avoir des échanges entre les acteurs de production de ces nouveaux codes, a-t-elle indiqué, en marge du lancement du Magazine «M», le 18 décembre dernier.
Transparence des Industries Extractives
Daniella Randriafeno occupe à présent le poste de Secrétaire Exécutif par intérim de l’ITIE. Suite à la levée de la suspension, décidée en juin dernier par le Secrétariat international, le rapport de réconciliation de Madagascar sur l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) est actuellement en cours de finalisation avec le financement du PAGI et du PGDI, selon ses précisions. A partir de l’année prochaine, nous pourrons avoir les résultats du rapport des années fiscales 2012 et 2013.
Le rapport de réconciliation de l’ITIE, publié chaque année, s’inscrit dans les exigences de la norme internationale ITIE pour la transparence du secteur extractif et fait un rapprochement détaillé entre les déclarations de paiements effectués par les compagnies minières à l’État et les recettes encaissées par les différents départements étatiques auprès du secteur extractif.
Résultats partiels
Des résultats partiels ont déjà été publiés. Interrogée à ce propos, Daniella Randriafeno a fait savoir qu’il s’agissait de l’étude de matérialité par rapport à la production et l’élaboration du rapport actuel. L’objectif était surtout de définir le seuil de matérialité, c’est–à-dire le montant à partir duquel on va choisir les principales compagnies minières et pétrolières qui vont être prises en compte dans le rapport. Ce qui conduit le nombre de compagnies à 49 contre 35 l’année dernière.
L’Etat a encaissé des recettes de près de 255 milliards d’Ariary auprès du secteur extractif durant la période 2012–2013, selon les résultats partiels du rapport ITIE 2014. Le rapport retrace 97% des paiements significatifs reçus par l’État en 2012 et 97,5% en 2013.
C.R
