Lors de son assemblée générale ordinaire qui s’est tenue hier, le Groupement des Entreprises de Madagascar GEM a de nouveau mis en exergue la nécessité de mettre en place une politique concertée de relance économique. Le GEM réclame un plan de relance économique de grande envergure «à la keynesienne». «Il faudrait attirer les investisseurs étrangers et produire plus localement pour répondre aux besoins du marché. Cela ne peut se faire sans un véritable dialogue public-privé » selon les précisions de Thierry Rajaona, président du GEM.
Malgré la déception sur les résultats du dialogue public-privé mené jusqu’ici sur le soutien aux entreprises, le GEM a continué à s’impliquer sur plusieurs questions relatives à l’amélioration de l’environnement des affaires. Le secteur privé a entre autres élaboré des propositions argumentées dans le cadre de la préparation de la Loi de Finances Rectificatives 2020 et la Loi de Finances Initiale 2021. « Force est cependant de constater que malgré quelques avancées, peu de propositions du secteur privé ont été retenues » précise le groupement. Le secteur privé espère être davantage entendu dans l’élaboration de la LFR 2021 et la LFI 2022
Le GEM a également suivi l’évolution des négociations des accords commerciaux internationaux et a pointé du doigt les incohérences de l’absence de coordination entre les ministères responsables (MICA – MAE- MEF : Douane). Ce dysfonctionnement était manifeste dans la gestion du Traité ZLECAF (Zone de Libre-Echange Économique Africaine) dont les groupements du secteur privé ont demandé de différer la ratification en attendant les résultats d’une étude de son impact sur l’économie de Madagascar.
Tarif Optima
Intérrogé sur l’optimisation tarifaire de la JIRAMA, Thierry Rahaona, se dit favorable. «Un ajustement tarifaire permettra à la JIRAMA de se redresser face à un déficit de 1 milliard USD depuis 2009. Si la situation de la JIRAMA ne s’améliore pas, c’est l’avenir du pays qui est en jeu puisque l’Etat devra accorder des subventions chaque année ».
Depuis peu, le Groupement des Entreprises de Madagascar a commencé à engager des discussions sur la tarification que la JIRAMA souhaite mettre en place, en tenant compte des résultats de l’enquête que la « Commission Infrastructures et Utilities » a réalisée auprès des membres du GEM.
Claudia R
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