SEM François Goldblatt : “Le limogeage du DGT est un mauvais signal”
Apparemment, le limogeage du Directeur Général du Trésor Public Orlando Robimanana soulève beaucoup de contrariétés. Parmi ceux qui désapprouvent cette récente décision du Conseil des ministres, l’ambassadeur de France à Madagascar SEM François Goldblatt.
SEM François Goldblatt, ambassadeur de France à Madagascar, qualifie le limogeage du Directeur Général du Trésor de «mauvais signal pour les bailleurs de fonds quant aux orientations futures de l’Exécutif». Nul besoin de préciser que les bailleurs ont toujours prôné la mise en place d’un Etat de droit et d’une bonne gouvernance à Madagascar.
Orlando Robimanana se veut être un fervent défenseur de cette bonne gouvernance. Au mois d’octobre dernier, au cours de l’ouverture du 8ème colloque annuel de l’Association Internationale des Services du Trésor (AIST), il avait noté que «la bonne gouvernance se traduit, pour le Trésor Public, par la bonne utilisation des ressources publiques, ce qui l’oblige à veiller à l’efficacité, à l’efficience, à la transparence et à la recevabilité». A maintes reprises, il a dénoncé les gabegies, les dilapidations… qui sévissent dans le pays.
Parmi les efforts que la Grande île doit fournir, Orlando Robimanana a cité, entre autres, la réforme de la gestion des recettes car l’inégalité influe négativement sur la concurrence, favorise le blanchiment et la corruption. La réforme consistera en l’adoption de solutions à l’origine de ces maux, mais non plus des mesures sur les conséquences. La maîtrise des dépenses est également essentielle. «Que chaque ariary dépensé apporte quelque chose à la population et à l’économie du pays».
Le Trésor milite pour l’efficacité des dépenses, pour l’efficience des services publics dépensiers et pour la transparence de toutes les opérations. Il accorde une importance particulière à l’orthodoxie financière.
En s’exprimant sur le limogeage d’Orlando Robimanana sur son compte twitter, l’Ambassadeur de France se demande si l’on doit y voir «un refus d’entendre les appels des bailleurs de fonds à une meilleure gouvernance». Une interrogation lourde de sens…
C.R
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