A quelques jours de son départ définitif de Madagascar, SEM Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, a dressé un bilan positif des relations entre Madagascar et l’Union Européenne durant ses 4 années de mandat. En conférence de presse, il a cité la réalisation de plusieurs projets d’infrastructures dont la construction de routes, des pro-
grammes d’adduction d’eau potable, ainsi que des programmes d’appui à la lutte contre la malnutrition.
Toutefois, le blocage autour de l’accord de pêche entre les deux parties est considéré comme un « devoir non accompli » que l’ambassadeur regrette. Il a tout de même souligné qu’un accord va être signé prochainement.
La conjoncture sociopolitique et la situation économique de Madagascar ont également été soulevées à cette occasion. L’ambassadeur de l’UE n’a pas caché qu’une amélioration de l’environnement des affaires à Madagascar s’impose pour s’assurer d’un flux des investissements tant nationaux qu’internationaux à Madagascar. Il a réitéré la nécessité d’un appui au secteur privé malgache.
Au sujet de la conjoncture sociale, la crise internationale a sans doute impacté la société malgache notamment sur la situation inflationniste mondiale, a fait noter l’ambassadeur de l’UE. Après la crise liée à la pandémie de Covid-19, la guerre causée par l’invasion russe en Ukraine a été pointée du doigt par SEM Giovanni Di Girolamo comme source des maux qui affectent la grande île. Il invite ainsi les autorités malgaches à mettre en place des structures pérennes, permettant de résister à cette situation inflationniste.
En ce qui concerne la consolidation de la démocratie, l’ambassadeur de l’UE a souligné que « la liberté d’expression est garante de la maturité de la démocratie ». Une liberté qui doit être garantie, selon lui, tout comme la nécessité d’un dialogue franc et constructif entre les acteurs politiques de Madagascar. Sur le sujet des élections, SEM Giovanni Di Girolamo a souligné que l’arrivée d’une mission d’observation électorale de l’UE en 2023 sera réalisable si toutes les conditions sont réunies. A ce sujet, il a avancé que le gouvernement malgache devra en formuler la demande. En revanche, il a jugé nécessaire la consolidation des acquis démocratiques de Madagascar de 2013 et de 2018 ayant abouti à des élections apaisées.
SEM Giovanni Di Girolamo quittera Madagascar ce 22 août. Son successeur, Madame Isabelle Delattre, ressortissante française, est attendue au début du mois de septembre.
Marc A.
