SIRAMA : Polémique sur l’annulation de l’AG
La société SIRAMA d’Ambilobe n’a pas fini de faire parler d’elle. Récemment, les nouvelles de sa réouverture prochaine circulent et alimentent les espoirs. D’ailleurs, son nouveau statut devrait être élaboré d’ici peu.
L’Assemblée Générale de la SIRAMA, qui devait se tenir le 16 Janvier dernier, a été annulée au dernier moment, alors qu’elle devait aboutir à la nomination de ses nouveaux dirigeants (PCA, PCA adjoint, comptable) et à l’élaboration d’un nouveau statut.
Les propos du Trésor Public
La Loi 2003-036 du 30 Janvier 2004 sur les sociétés commerciales stipule que seuls, les organes de gestion auprès des sociétés peuvent convoquer ou bien annuler une réunion des actionnaires. Ce qui n’était pas le cas, dénonce dans sa publication mensuelle le Trésor Public en tant qu’actionnaire. Un e-mail d’une autorité politique a souligné que toute réunion relative à la Sirama devrait être suspendue jusqu’à nouvel ordre.
La Sirama n’a pas eu d’états financiers depuis le 30 avril 2004. Ceux-ci sont pourtant nécessaires pour déterminer la transparence dans la gestion d’une société. La tenue de l’Assemblée Générale aurait pu constituer un pas important pour mettre fin aux mauvaises pratiques observées au sein de cette industrie sucrière. Le Trésor Public a fait savoir qu’il prendra ses responsabilités afin que la loi puisse être appliquée non seulement dans l’intérêt de la Sirama, mais également dans celui du pays.
La version du VPEI
L’AG a été suspendue pour éviter que les questions d’ordre technique ne soient mélangées à la politique, a avancé Pierrot Botozaza, Vice-Premier ministre chargé de l’Economie et de l’Industrie, lors de la cérémonie de présentation de vœux de son département, la semaine dernière. Beaucoup comptent sur la réouverture et sur la relance de la Sirama, en espérant que le nouveau régime ne s’y oppose pas.
Pierrot Botozaza a, en outre, souligné qu’il importe de régulariser au préalable le statut de la Sirama qui n’est plus en phase avec les textes réglementaires actuellement en vigueur. S’ensuivra la nomination des nouveaux dirigeants qui représenteront l’Etat et le secteur privé. Enfin, des recommandations devront être apportées face aux lacunes observées dans la gestion de la Sirama.
C.R
