« Le ministère de la justice a enregistré 177 décès entre janvier et septembre 2021, dans tous les centres de détention et établissements pénitentiaires du pays », selon le « Rapport sur la situation des droits de l’homme à Madagascar en 2021 », publié le 10 mai dernier par le Département d’État des États-Unis. Il a été énuméré dans ce même rapport que les causes de décès les plus fréquentes sont la malnutrition, les infections respiratoires et l’insuffisance rénale, dues à la rareté de l’eau dans certaines régions, comme Ampanihy, dans le sud, entre autres.
Le Département d’État des États-Unis regrette que ces faits inquiétants aient été quelque peu négligés par les autorités pénitentiaires de Madagascar. Les mauvaises conditions carcérales dans nos prisons ont été abordées à plusieurs reprises. La surpopulation carcérale due aux détentions provisoires prolongées, l’inefficacité du système judiciaire, le faible accès aux soins médicaux, ou encore l’insuffisance d’infrastructures pénitentiaires adéquates ont été citées comme autant de facteurs de ces conditions carcérales déplorables qui mettaient en danger la vie des détenus.
Au mois de juillet 2021, le ministère de la justice enregistrait 27.611 détenus dans les 93 prisons et centres de détention du pays, dont la capacité d’accueil totale est de 11 000 détenus.
Le président de la République Andry Rajoelina avait admis, lors de l’inauguration de la prison d’Imerintsiatosika en septembre dernier, que « les prisons d’Antanimora et de Tsiafahy étaient à 300% de leurs capacités d’accueil initiale ».
L.R
Imprimer
