Le coordonnateur résident du Système des Nations Unies à Madagascar, Issa Sonogo a rendu une visite de courtoisie au ministre de l’industrialisation, du commerce et de la consommation Edgard Razafindravahy, vendredi dernier. «Le Système des Nations Unies se doit d’être au service du public et à la disposition du gouvernement », a rappelé M. Sonogo. Il a loué la récente inauguration de la mini-sucrerie d’Antanamifafy et a insisté pour la création de chaîne de valeur dans ce genre d’activité.
En plus du sucre et de l’alcool, d’autres produits dérivés peuvent être tirés de la canne à sucre. Les déchets peuvent être transformés en briquettes destinées à la cuisson et / ou en engrais biologiques, selon le coordonnateur du SNU.
Par ailleurs, les zones pépinières industrielles sont un projet-phare du ministère de l’industrialisation, du commerce et de la consommation. L’Etat, par le biais du MICC, a importé 75 petites unités industrielles qui arriveront d’ici un mois. « A quelque chose, malheur est bon. Les pénuries engendrées par la guerre en Ukraine doivent nous pousser à booster la production locale, notamment des biens de consommation courante. Il s’agit d’une opportunité à ne pas rater », a commenté le coordonnateur du système des Nations Unies.
Le ministre a affirmé que le MICC a toujours soutenu ce point de vue, d’où la mise en place d’une huilerie à Ambatofinandrahana. La région produit de l’arachide dont le prix de revient de l’huile se situe à 4.000 ar/litre alors que l’huile d’arachide importée se vend à 12 000 ar/litre. Le système des Nations Unies insiste également sur la régulation pour mieux accompagner le secteur privé. Il a pris l’exemple d’une coopérative à Toamasina qui produit du sucre bio pour le marché européen, mais ne parvient toujours pas à s’approvisionner en matière première. De telles difficultés encouragent les paysans locaux à opter pour la transformation de leurs cannes à sucre en rhum local, avec toutes les conséquences que cela engendre sur le plan sanitaire et sécuritaire…
C.R
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