Sortie de l’Annexe B : Air Mad peut reprendre les vols vers l’Europe
Le purgatoire a duré 5 ans. Une période durant laquelle des efforts et des sacrifices ont été consentis par la partie malgache. La compagnie nationale a faili sombrer corps et âme. Mais elle s’en est sortie.
Quelques heures après la publication par la Commission de l’Union Européenne de la sortie de la Compagnie Air Madagascar de l’Annexe B (liste des transporteurs aériens faisant l’objet d’une interdiction ou de restrictions d’exploitation dans l’Union européenne), le Président Hery Rajaonarimampianina a confirmé officiellement la nouvelle. « Air Madagascar est sorti de l’annexe B », a-t-il déclaré devant les diplomates, techniciens de l’aéronautique, politiciens, venus hier honorer la cérémonie de clôture de la conférence internationale sur « la problématique de l’inscription dans les safety lists », organisée par le ministère des transports et l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) au Ministère des Affaires Etrangères Anosy. Ce fut l’occasion pour le Chef de l’Etat de souligner que c’est une victoire pour la Nation et une victoire de la solidarité. La compagnie nationale Air Madagascar et l’ACM ont été les grands sculpteurs ayant rendu cette décision possible, a souligné le numéro un Malagasy. La solidarité et l’unité doivent ainsi être préservées pour que la réussite soit toujours de mise dans les efforts entrepris, a-t-il indiqué.
Redéploiement des ailes de Air Madagascar
Cette sortie de la compagnie nationale de transport aérien malagasy de l’Annexe B aura sans doute des impacts positifs sur le pays. « La flotte de la compagnie Air Madagascar est désormais autorisée à desservir l’Europe », a souligné le président. En revanche, il n’a pas mentionné si la flotte sera renouvelée ou bien rénovée après cette décision européenne.
Le développement du secteur touristique ainsi que la présence de la compagnie nationale Air Madagascar parmi les transporteurs aériens lors du Sommet de la Francophonie du 26 et 27 Novembre prochain seront ainsi assurés par cette décision. D’après le Président de la République, plusieurs points d’imperfection, notamment la mauvaise gestion, ont provoqué cette sanction contre la compagnie nationale. « En février 2008, l’AESA a énuméré 574 défaillances, ce qui annonçait déjà la menace de sanction de l’Union Européenne. Mais aujourd’hui, il faut garder les efforts ayant permis ce retour d’Air Madagascar dans la liste des compagnies aériennes sûres, et rester toujours vigilant et méticuleux pour éviter de nouvelles sanctions », a-t-il souligné.
Marc A.
