Sucre : Un besoin de 190.000 T par an
A Madagascar, les besoins en sucre sont évalués à 190.000 tonnes par an, a indiqué Nourdine Chabani, Ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé. «La production tourne autour de 86.000 tonnes par an, et nous importons ainsi plus de 100.000 tonnes », a-t-il indiqué la semaine dernière à Taolagnaro. Un volume aussi important d’importation entraîne des manques à gagner avec notamment la sortie de devise. Des efforts sont concédés pour développer la filière.
Promotion de l’industrialisation rurale
Le Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé fait de la promotion de l’industrialisation rurale un de ses leitmotiv. Ainsi, une cérémonie de présentation et de lancement officiel du projet « Appui à la transformation post-industrielle de la canne à sucre à Madagascar », financé par l’Union Européenne a été organisée dans la Commune Rurale de Mahatalaky, district de Taolagnaro les 26 et 27 Mai dernier. Le projet repose sur la mise en place de trois unités semi-industrielles pilotes de cannes à sucre avec des opérateurs privés. Il s’agit de la société MEI qui va s’implanter à Mahajanga II, Maromahay à Mahatalaky de Taolagnaro et HAH qui va opérer à Amboasary Sud. Le ministre Nourdine Chabani a loué la volonté de ces opérateurs d’œuvrer dans ces zones. La phase de mise en place de 33 Ha de pépinières au niveau de chaque promoteur est achevée. Chaque promoteur devra développer 33 autres hectares au niveau des planteurs afin de vulgariser la culture de canne à sucre et appuyer la création d’emploi dans les villages d’implantation des projets.
Les projets visent le développement des chaînes de valeur et l’ONUDI apporte également des appuis techniques au niveau des bonnes pratiques.
Le projet en chiffres
La capacité de traitement de chaque unité de production est de 60 T de canne par jour. Les usines produiront 5 tonnes de sucre par jour. Le besoin en main-d’œuvre est de 40 hommes par jour par hectare de plantation de canne à sucre. Par ailleurs, 60 personnes feront tourner l’unité de production. Ce projet est ainsi un véritable pourvoyeur d’emplois.
C.R
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