Sud du pays : Frappé par la sécheresse et la famine
Si une grande partie du pays est frappée par les inondations, la partie Sud, elle, souffre de sécheresse et de menace de famine, de «kere» comme on le dit. Bekily, Beloha, Tsihombe, Ampanihy, Ambovombe en sont concernées.
Il n’y a presque pas de précipitations depuis le mois d’Octobre dernier. Le nombre de jours où des précipitations ont été relevées varie de 02 (Ambovombe) à 09 (Bekily) dans ces districts.
Deux décès ont été enregistrés à Beloha, selon le rapport du Bureau National des Risques et Catastrophes, sans toutefois préciser le nombre de victimes dans les autres districts. Des informations circulent selon lesquelles une centaine de personnes auraient trouvé la mort dans le Sud depuis ces derniers mois, sans que cela ne soit pour l’instant confirmé.
Hausse de prix
A Ampanihy et à Ambovombe, le prix de 15 litres d’eau est respectivement de 500 Ar et 300 Ar s’il était de 200 Ar avant la période de soudure. Dans les autres districts, le prix reste inchangé.
Généralement, le prix du PPN a connu une hausse vertigineuse. A Bekily, le prix du riz est passé de 150 à 550 Ariary le «kapoaka» si celui du manioc est passé de 200 à 1000 Ariary. A Ampanihy, le manioc qui s’achetait à 200 Ariary est désormais vendu à 1000 Ariary.
Seul, le prix du mouton a connu une baisse, passant de 70.000 Ariary à 25.000 Ariary à Beloha.
Comité restreint
Le comité restreint des intervenants en cas de catastrophe a décidé de mutualiser les missions d’évaluation dans le Sud et de prévoir une concertation entre les équipes du BNRGC et des clusters. Une collecte de données de pluies avec le centre national antiacridien sera réalisée pour prévoir les risques liés aux invasions de criquet et anticiper la relance agricole. Pour sa part, le BNGRC prévoit d’apporter des aides d’urgence pour le 05 février prochain.
C.R
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