En réaction à une déclaration, de mercredi 24 juillet dernier, du Premier ministre de Madagascar dans laquelle il dénonçait un surpeuplement alarmant, le maintien prolongé en détention provisoire et d’autres violations des droits humains dans nos prisons, Deprose Muchena, directeur d’Amnesty International pour l’Afrique australe, a déclaré que «La déclaration du Premier ministre Christian Ntsay au terme de sa visite à Toamasina, est une mesure positive qui va dans le bon sens. C’est la preuve que le recours excessif à la détention provisoire à Mada- gascar a causé un surpeuplement qui atteint de graves proportions. Ses propos devront à présent être suivis d’actions».
Cela fait près d’un an, depuis la publication de recherches qu’il a menées, qu’Amnesty International avertit que le recours excessif et injustifié à la détention provisoire maintient des milliers de personnes dans des conditions de détention mettant leur vie en danger. Le fait que plus de 55 % de la population carcérale du pays soient encore en attente de leur procès est un exemple flagrant du niveau de dysfonctionnement du système pénal, a soutenu Amnesty International.
Amnesty International invite les autorités à libérer rapidement toutes les personnes en attente de procès et dont l’incarcération est injustifiée, arbitraire ou prolongée, notamment les détenus pour des infractions mineures, ou simplement parce qu’elles sont pauvres. «Les autorités doivent également accorder réparations aux victimes de détention provisoire illégale et prendre des mesures afin de construire un système pénal efficace qui respecte les droits humains» soutient Amnesty International.
Velo Ghislain
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