Suspicion de cargaison d’armes à feu : Les sites d’Ambatovy perquisitionnés par la ZP
Force est de constater que depuis ces dernières années, la prolifération des armes à feu est une réalité indéniable et incontestable. De plus, ces objets feraient l’objet de trafics. Mis à part le mauvais usage de ces armes à feu, devraient-elles servir à autre chose dans un pays comme Madagascar ?…
La compagnie Ambatovy est-elle de nouveau victime de manœuvres d’intimidation ou de manœuvres politiques ? Les relations entre l’État et la grande compagnie minière malgache n’étaient pas toujours au beau fixe, depuis la Transition. Jeudi dernier, des perquisitions ont été menées par la gendarmerie sur des containers et des bâtiments appartenant à cette compagnie à Moramanga. Leur objet serait la recherche d’une centaine de containers contenant des armes, semble-t-il. Elles n’auraient rien donné, malgré plusieurs heures de recherches et de fouilles. Aucune arme ni munition n’ont été découverts sur les lieux de perquisition, a-t-on appris.
Le quotidien français Le Monde avait cité dans ses colonnes mercredi dernier que mercredi 25 mars, en fin de matinée, deux gendarmes ont débarqué sur le site de Moramanga avec un ordre de perquisition au motif que « selon plusieurs renseignements, une cargaison d’armes à feu et de munitions a été entreposée dans l’enceinte de la société » ».
Toujours selon ce quotidien français, l’ordre de perquisition avait été lancé par un Procureur auprès du Tribunal de Moramanga à la demande du service des affaires criminelles et spéciales auprès de la direction de la police judiciaire de la gendarmerie nationale à Antananarivo. La demande a été déposée le 24 mars 2015 et a été accordée le 25 Mars 2015.
Interrogé sur ce dossier, les responsables auprès de la compagnie Ambatovy ont choisi de ne pas commenter, malgré nos insistances. Reste à savoir si ce dossier qui touche Ambatovy aurait un lien avec la poursuite des négociations sur la grève du personnel sur le site de Moramanga.
Quoiqu’il en soit, cette compagnie a subi de multiples formes de dénigrement de la part du régime de Transition. Des dons en matériels et mobiliers usagers de la compagnie prévus équiper l’Hotel de Ville de Toamasina avaient été refusés par le régime de Transition à l’époque. En tout cas, les incidents de la sorte ne font que ternir davantage le climat et l’attraction des investissements à Madagascar. Un pays qui mise beaucoup sur les investissements directs étrangers.
Marc A.
