La corde est toujours raide entre la Direction Générale de la JIRAMA et les mouvements syndicaux de cette même société d’Etat. Les syndicalistes protestent toujours contre les traitements inégaux adoptés par l’Administration de la société à l’égard du personnel employé.
La plateforme syndicale, regroupant les différents mouvements syndicaux de la JIRAMA, a posé un ultimatum de 72 heures à la Direction Générale, la sommant de réviser les décisions de renvoi de 4 employés, faits survenus en l’espace de quelques mois.
Selon les explications fournies par Haja Maminirina, porte-parole des syndicalistes de la JIRAMA, à l’occasion d’une conférence de presse donnée hier au G&V Inn d’Andrefan’Ambohijanahary, un délégué syndical en a fait les frais après avoir participé aux mouvements de revendications du mois d’avril dernier. Après avoir reçu une demande d’explication, cet employé avait comparu devant le Conseil de Discipline et avait été suspendu de ses fonctions. La plateforme syndicale a qualifié cette mesure d’entrave à la liberté syndicale et d’expression, lesquelles sont régit par la Constitution malgache. La défense s’étant mobilisée, l’Inspection du travail a été saisie de l’affaire et a en conséquence délivré un refus de licenciement, en réaction à l’indifférence de la Direction de la JIRAMA qui a fait preuve de réticence en négligeant les pourparlers.
Or, le 6 novembre, après les recours, le même employé avait été licencié. L’Inspection du Travail a délivré une Lettre de mise en demeure par rapport à cette décision. Cette disposition en question n’a, une fois de plus, pas été prise en considération par la Direction de la JIRAMA. Les mouvements syndicaux de la JIRAMA ont dénoncé un abus à travers ce licenciement ainsi qu’une violation des droits syndicaux. La plateforme a saisi cette occasion pour révéler que le Directeur des Ressources Humaines de cette société d’Etat a également subi le même sort pour avoir défendu les intérêts des employés. Ce cadre a porté plainte et exigé une somme conséquente à la JIRAMA à titre de dommage et intérêts. Le procès y afférent est actuellement en cours.
Cette plateforme syndicale a en outre avancé qu’ils ne seront pas responsables des conséquences si la Direction Générale de la JIRAMA s’évertue à faire montre d’intransigeance.
Elle a en outre exhorté le Président de la République par intérim, le Premier ministre ainsi que les ministères de tutelle à se pencher sur cette affaire.
L.R
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