Syndicat des Corps Forestiers : Interpellation de l’Etat sur la mauvaise gouvernance
Le Syndicat des Corps Forestiers de l’Administration Forestière (SCOFAFOR) la plateforme des Organisations de la Société Civile œuvrant à la Gouvernance environnementale (AVG) et l’Association des Ingénieurs Forestiers de Madagascar (AIFM) ont tenu à interpeller le gouvernement sur la déperdition accélérée du patrimoine forestier de Madagascar, résultat flagrant de la mauvaise gouvernance continue qui mine le secteur, a annoncé Paul Rahonintsoa, président du SCOFAFOR hier, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à l’hôtel du Louvre d’Antaninarenina.
Notre responsable a ajouté que cette situation constitue une entrave à la relance des investissements du secteur, crée des préjudices au corps professionnel de l’administration forestière qui, en dépit de leur expertise dans le secteur, est mis à l’écart systématiquement dans toutes les résolutions de problèmes liés à la gestion des forêts. Force est effectivement de constater que les forestiers sont habituellement tenus responsables des échecs liés au non-respect des législations en vigueur dû à l’amateurisme des décideurs de remplacement. La mauvaise gouvernance n’apporte aucune garantie au développement durable des forêts et ne contribue en aucune manière à l’amélioration des conditions de vie de la population.
Ces différentes entités revendiquent, entre autres, la suspension de financements prévus sans la mise en place d’une bonne gouvernance dans le secteur, l’application de la loi contre toutes personnes suspectées d’infractions aux lois en vigueur, le renforcement de la lutte contre la corruption, l’assainissement au niveau du ministère de tutelle, le respect de l’organe de gestion CITES pour toute opération concernant le bois de rose, de soutenir le principe d’indépendance de la justice pour motiver l’application effective des lois forestières.
L.R
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