Syndicat des douanes : Ultimatum de 48 h
Un autre problème à l’horizon pour le Gouvernement : l’ultimatum déposé par les employés des Douanes réunis au sein du syndicat SEMPIDOU. Un ultimatum qu’il ne faut ps prendre à la léère puisque les Douanes assurent une part importante des recettes de l’Etat…
Le bureau central du Syndicat des employés des douanes (SEMPIDOU), dirigé par son président Herizo Andrianavalona, a posé un ultimatum de 48 heures à l’Exécutif pour formuler la lettre portant annulation totale du processus d’appel à manifestation d’intérêts, visant à attribuer au secteur privé une partie des missions des Douanes Malagasy. Le syndicat des employés des douanes s’est toujours insurgé contre une telle initiative qui consisterait à doubler la recette douanière en l’espace de 6 mois, sans précision ni aucun détail technique. Herizo Andrianavalona a noté que le SEMPIDOU n’est pas d’accord qu’une société privée interfère et empiète sur les rôles et attributions des douanes, sous prétexte qu’elle a pour mission de procéder à un contrôle a posteriori et de transit.
Le président du SEMPIDOU estime que les douanes assument parfaitement les missions qui lui incombent. Herizo Andrianavalona a avancé, à titre de preuve, un résultat tangible de 12 milliards d’Ariary de recettes supplé-
mentaires perçues à partir d’infractions en 2014, et lesquelles ont vu une hausse de 21 milliards d’Ariary à la fin du mois de novembre 2015. « Cela implique que les chiffres ont quasiment doublé par rapport au contrôle a posteriori tant prôné », a-t-il rétorqué.
Le SEMPIDOU est convaincu qu’il n’est pas nécessaire de recourir à l’intégration du secteur privé et augmenter ainsi les dépenses publiques et qu’il n’y a pas de magie, d’autant plus que les droits de douanes sont régis par la Loi de Finance et à la fois réglementés par un standard international.
Cette affaire n’est pas sans conséquence sur les activités des douanes, et plus particulièrement sur les recettes douanières, qui couvraient auparavant 60% de l’assiette fiscale. Une statistique revue à la baisse et qui tournerait actuellement à 40%. « Seule, la Direction Générale des impôts comble le manque à gagner à travers sa mission fiscale », a lancé Herizo Andrianavalona.
Des pourparlers ont déjà été engagés avec l’Exécutif, lesquels se sont avérés infructueux. Le SEMPIDOU a en conséquence tenu à lancer une mise en garde contre l’Exécutif, à durcir son mouvement à compter de ce lundi si la fameuse lettre d’annulation totale du processus d’appel à manifestation d’intérêts n’est pas signée par les autorités compétentes.
L.R
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