Suite à une affaire de kidnapping de leur collègue, le syndicat des infirmiers et sages femmes observeront 2 journées pendant lesquelles ils vont cesser leurs activités quotidiennes en vue d’interpeller les responsables étatiques à agir face à cette situation.
Les paramédicaux prévoient d’organiser 2 «journées de solidarité» les jeudi 24 janvier et vendredi 25 janvier 2019 dans l’objectif d’interpeller les autorités sur les actes de violence dont sont victimes les personnels de santé. Toutes les activités au niveau des hôpitaux et CSB seront suspendues durant ces 2 journées. Le service minimum sera en outre maintenu au niveau des urgences ainsi que les services de maternité.
Une déclaration a été faite dans ce sens hier, à l’Institut d’hygiène sociale d’Analakely par le président national du Syndicat des Infirmiers et Sages-Femmes de Madagascar (SISFM), Ralibera. Déclaration qui leur a permis d’annoncer le kidnapping d’un des leurs, Maxime, chef du CSB de la Commune de Manakana, dans le district de Tsaratanàna, survenu dans la nuit du samedi 19 janvier 2019. Les ravisseurs, composés d’une vingtaine de dahalo armés jusqu’aux dents, se sont introduits au CSB en question pour enlever Maxime ainsi que 2 autres membres de sa famille, lesquels ont été relâchés en cours de route. Les malfaiteurs ont au début exigé une rançon de 200 millions d’Ariary à la famille de Maxime, avant de réviser cette somme à 80 millions d’Ariary. Pour le moment, Maxime est toujours entre les mains des dahalo, lesquels sont en communication constante avec les membres de sa famille.
Ralibera a noté à cette occasion que ce n’est pas la première fois que les personnels médicaux, notamment ceux opérant dans les zones rurales et enclavées, font l’objet d’un tel acte. Si le kidnapping est devenu légion à Tsaratanàna, des cas similaires ont été récemment enregistrés dans le Sud de Madagascar, notamment à Mandoto et Ikongo et concernent à chaque fois des personnels de santé. Face à la recrudescence de l’insécurité, le SISFM a exhorté le nouveau Président de la République, le Premier Ministre ainsi que le ministère de tutelle à prendre les responsabilités qui leur incombent afin d’endiguer le phénomène.
L.R
Imprimer
