Syndicats des Administrateurs : Civils « Un pacte de stabilité est contraire à l’état de droit »
Le pays est toujours confronté à une crise et presque tous les acteurs ont leur lot de problèmes tout autant que leur lot de solutions. Une d’entre elles ne convient pas au SYNAD…
La mise à exécution d’un pacte de stabilité est contraire à l’État de droit. Les termes étaient de Thierry Rakotonarivo, le Président National du Syndicat des Administrateurs Civils de Madagascar (SYNAD), lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier à l’Hotel du Louvre à Antaninarenina. Il estime que l’effectivité d’un tel accord revient à constituer une alliance entre deux pouvoirs distincts ne permettant pas ainsi de mettre en exergue la vérité dans cette discorde qui oppose la Présidence de la République et l’Assemblée Nationale. De l’avis de ces hauts fonctionnaires, le Chef de l’État tout comme les députés ne doivent pas se protéger entre eux dans des circonstances similaires à la situation actuelle. Un pacte entre ces deux institutions aboutira à la déstabilisation du pays, estiment les membres du syndicat.
Toutefois, le SYNAD appelle la population à la retenue en attendant la décision de la Haute Cour Constitutionnelle. Une décision qui, selon Thierry Rakotonarivo, devra être respectée telle que le réclame un État de Droit. « La loi doit être respectée et appliquée. Après décision rendue par la HCC, on pourra procéder à la mise en œuvre d’un accord en vue d’asseoir la stabilité et l’apaisement à Madagascar », a-t-il souligné. D’ailleurs, il estime qu’aucune menace de crise avérée ne peut s’installer quelle que soit la décision rendue par cette haute juridiction. La population a le droit de connaître la vérité et la justice dans ce dossier, avancent les administrateurs civils.
En ce qui concerne la requête des députés en vue de la déchéance du Président de la République, le SYNAD la juge légale tout comme la HCC qui rentre dans la légalité dans la réception de cette requête. Thierry Rakotonarivo a de ce fait souligné qu’il appartient à cette cour de trancher sur la question.
Marc A.
