Tabera Randriamanantsoa : “Il est grand temps d’ouvrir un réel dialogue sur la réconciliation”
Le CRN (Comité de Réconciliation Nationale) approuve la décision prise par l’Assemblée Nationale d’ajourner l’examen du projet de loi numéro 014/2016, relatif à la Cour spéciale sur la délinquance économique, financière et fiscale ainsi que le projet de loi numéro 010/2016 portant Réconciliation Nationale. Le régime en place n’est pas prêt pour mener une vraie réconciliation nationale, estime le secrétaire général du CRN, Tabera Randriamanantsoa. Pour lui, les textes proposés par le gouvernement nécessitent des amendements. Ce politicien a cité, entre autres, l’article 13 du projet de loi sur la réconciliation. Cet article donne le pouvoir au président de la République de désigner la majorité des membres du Conseil fampihavanana Malagasy.
En ce qui concerne le projet de loi sur la Cour spéciale sur la délinquance économique, financière et fiscale, il s’agit tout simplement une loi pour cibler les deux anciens chefs d’Etat, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, selon les explications de Tabera Randriamanantsoa. Ceci dans la mesure où cette Cour jugera des infractions économique, financier et fiscal commises pendant la période allant de l’année 2002 jusqu’à la fin de la transition.
Pour réussir la concrétisation de la réconciliation nationale, il est grand temps d’ouvrir un réel dialogue avec les acteurs concernés. Le CRN persiste et signe sur la nécessité de responsabiliser le professeur Albert Zafy. Cet ancien président de la république a lancé la réconciliation nationale depuis 2002.
Il doit mettre cette riche expérience au service de la réconciliation nationale, indique Tabera Randriama-nantsoa. Face à l’évolution de la situation au pays, le CRN organisera une grande réunion ce mois-ci. Outre la réconciliation nationale, les membres du CRN étudieront également les dossiers qui font l’actualité dont l’exploitation aurifère à Soamahamanina et le code de la communication.
Vola R
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