Tabera Randriamanantsoa : Non aux désobéissances civiles

Tabera Randriamanantsoa : Non aux désobéissances civiles

 

Ma-LAZA : Certains politiques mènent une campagne de sensibilisation pour inciter les citoyens à ne pas hisser le drapeau national et à boycotter les cérémonies de célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du pays. Qu’en pensez-vous ?
Tabera Randriamanan­tsoa : Je condamne énergiquement cette attitude de certains politiques d’inciter les gens à ne pas hisser le drapeau national, à ne pas assister au défilé au stade de Mahamasina… Ces personnalités méritent une incarcération ! Je tiens à rappeler que le drapeau national, l’Armée ainsi que l’élection du Président de la République sont les signes de l’indépendance d’un pays. Il importe ainsi de les respecter. J’invite même tous les citoyens à hisser le drapeau national et à se rendre à Mahamasina pour assister au défilé de nos militaires.

Ma-LAZA : Marc Ravalomanana est invité à ces cérémonies officielles de la fête nationale. Quelle en est votre lecture de cette décision du Chef d’Etat Hery Rajaonarimampia­nina ?
Tabera Randriamanan­tsoa : Marc Ravalomanana jouit du statut d’ancien Président, il avait dirigé le pays et je trouve que c’est normal qu’on l’invite à la fête nationale. Mais une chose retient mon attention : Marc Ravalomanana ne vit pas à Madagascar, l’invitation de­vra mentionner qu’il est en exil en Afrique du Sud. On doit dès lors l’inviter à venir au pays pour assister aux cérémonies de la fête nationale ! A mon avis, ce n’est qu’un geste de la part du Président de la République destiné à montrer à la Communauté internationale et aux Malgaches qu’il adopte une politique d’ouverture…

Ma-LAZA : Le CRN prône depuis des années la réconciliation nationale, où en est-on maintenant ce processus ?
Tabera Randriamanan­tsoa : La démarche de réconciliation nationale se poursuit. Après le conclave des forces vives de la nation (Plateformes politiques, partis politique, associations ainsi que sociétés civiles) au BUCAS d’Antanimena, nous voulons exposer aux membres de la Communauté internationale les résolutions du conclave. La mise en place d’une institution pour la réconciliation nationale est parmi les points saillants de ces résolutions. Des rencontres avec les chefs des églises FFKM, qui concrétiseront la réconciliation, sont également prévues.

Vola R

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