Tarifs de la JIRAMA : “La hausse n’est pas pour tout de suite”
Les informations qui circulaient depuis peu sur la hausse des tarifs de la JIRAMA soulèvent la grogne des usagers qui se plaignent toujours, d’ailleurs, des problèmes de délestage. Le Ministre de l’Energie et des Hydrocarbures se veut rassurant en soulignant que cet ajustement tarifaire ne devra pas entrer en vigueur dans l’immédiat.
Depuis 2009, aucun ajustement tarifaire de la JIRAMA n’est opéré, a rappelé le Ministre de l’Energie et des Hydrocarbures Horace Gatien au cours d’une rencontre avec la presse, vendredi dernier. Une hausse du tarif avait été proposée en 2009, mais bien au contraire, c’est une baisse de 10% qui a été appliquée. En 2012, le tarif a retrouvé son niveau d’avant 2009. Ce tarif a été maintenu depuis, alors que de nombreux paramètres ont changé. Cependant, en vertu de l’arrêté N° 3910 / 209 du 17 juin 2009, les tarifs de vente de l’électricité seront ajustés par indexation, en fonction de l’évolution des paramètres économiques et ce, deux fois par an, au mois d’Avril et d’Octobre de chaque année. Ce texte n’a pas été mis en application pour des raisons politiques, selon les propos du Ministre. Cela creuse davantage le gap entre le coût de revient et le prix de vente du Kilowattheure. Le coût de revient du kwh produit, s’élève à 664 ariary alors qu’il est vendu à 372 ariary par la JIRAMA, soit un manque à gagner de 292 ariary auquel l’Etat doit apporter des subventions. Comme les bailleurs exigent la suppression des subventions accordées aussi bien aux compagnies pétrolières qu’à la JIRAMA, il faut trouver d’autres solutions. Il en est ainsi de la sécurisation des recettes, de la rationalisation des carburants, de l’amélioration de la gestion de la JIRAMA qui sont en cours. Une étude est également menée sur l’étude tarifaire, en collaboration avec la Banque Mondiale, dans le cadre du Projet d’Amélioration de la Gestion des Operations dans le Secteur Electrique (PAGOSE).
Aucune décision n’est adoptée, pour le moment, quant à la mise en œuvre de cette hausse. Il s’agit d’une idée qui a été émise, mais dont l’application ne se fera pas dans l’immédiat. La situation actuelle n’est pas favorable pour cela, comme le pays vient de subir les effets néfastes des intempéries avec les inondations et autres et ne s’en est pas encore remis.
« Le recours à un éventuel ajustement tarifaire prendra impérativement en compte la conjoncture socio-économique notamment les aspects sociaux, les indices de prix à la consommation… ainsi que de la viabilité de la JIRAMA ».
C.R
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