Taxibe à 750 ariary : Les transporteurs déterminés
Si le prix à la pompe a connu de nombreuses fluctuations, le ticket du taxibe, pour sa part, demeure stable à 400 Ariary depuis quelques années, mais jusqu’à quand…?
«Si le prix du gazoil dépasse les 3.000 Ariary, ne serait-ce que d’un Ariary, nous allons appliquer la vérité des prix avons-nous déclaré en 2013», a rappelé Bernardin Andriambinintsolomora, président de l’Union des Coopératives de Transport Urbain (UCTU). Au prix actuel du gasoil, le prix du ticket devrait être de 750 Ariary, a confié notre interlocuteur.
Des observateurs notent une petite ruse du pouvoir actuel, puisque le prix depuis samedi soir est de 3.000 Ariary, ni plus ni moins. Les dispositions adoptées pour éviter une hausse des frais des transports en commun consistent à l’octroi de compensation, calculée sur la base de 140 Ariary x 30 litres de gasoil.
« Nos charges ne sont pas uniquement constituées des carburants. Les conditions relatives à l’otroi de compensation ne sont pas satisfaisantes », a fait savoir le président de l’UCTU.
De grands débats sont en cours, a-t-il poursuivi, en dépit du processus enclenché par le comité de pilotage mis en place, composé du ministère des Transports, de celui auprès de la Présidence chargé des Ressources Stratégiques, de celui des Finances et du Budget, de l’OMH, de l’ATT…
L’Union des Coopératives de Transport Urbain souhaite réviser les négociations entreprises. Les autorités étatiques estiment qu’il faut activer le processus et voir ce qu’il en est en cours de route. La dernière rencontre des différentes parties prenantes remonte à mercredi dernier et la prochaine réunion se tiendra le premier mardi du mois de Janvier 2015.
Pour l’heure, les transporteurs urbains et suburbains suivent malgré eux le processus enclenché par le comité de pilotage au sein duquel ils sont représentés pour éviter une hausse des prix. Mais si des mésententes surgissent, il se pourrait qu’ils se rétractent. Ils espèrent, cependant, bénéficier de subventions et attendent également des passagers qu’ils acceptent les nouveaux tarifs.
Si chacun paie le ticket à 400 Ariary, c’est une chose, mais force est de constater que bon nombre d’usagers des transports en commun menacent les receveurs et refusent de payer le tarif convenu, a-ton appris.
C.R
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