Terrorisme : Aucun traitement particulier pour J.M Rakoto à Antanimora
Aucune mesure exceptionnelle pour J.M Rakoto, le jeune Malgache de 21 ans soupçonné d’appartenir au réseau islamique Daech.
Depuis le 13 juin 2016, J.M Rakoto est placé sous mandat de dépôt à Antanimora à titre de prévenu, pour les besoins de l’enquête. Il ne fait l’objet d’aucune mesure exceptionnelle relative à une affaire de terrorisme. J.M Rakoto n’y bénéficie de traitement particulier et partage les conditions d’incarcération de tous les autres détenus de la Maison Centrale d’Antanimora, nous a confié le directeur de cet établissement pénitentiaire.
En ce qui concerne le procès de J.M Rakoto, aucune date précise n’est encore définie. Ce procès devait se tenir le 22 juin dernier, mais le tribunal d’Antananarivo avait décidé de le repousser sine die.
Rappel des faits…
J.M Rakoto a été arrêté par la Police française le 30 mai 2016 à Toulouse. Il avait été repéré par la Police pour ses publications sur son compte Facebook de vidéo islamique radicale et pour ses propos diffamatoires contre le Régime français. Durant son audition, J.M Rakoto, un pratiquant musulman, avait avoué son affiliation au Groupe islamiste radical pro-djihadiste. Ce jeune ressortissant malgache a révélé qu’il s’est décidé à rejoindre le groupe islamiste radical pro-djihadiste à partir de propagandes et communications dont il a pris connaissance sur Internet. Il a également révélé que les différents attentats qui ont été perpétrés récemment en Europe correspondent aux principes véhiculés par le Coran… Une déclaration qui a alourdi davantage les charges qui pèsent sur ce jeune Malgache résident de France depuis l’âge de 13 ans.
J.M Rakoto a été extradé à Antananarivo le 13 juin dernier. Depuis, cette affaire est traitée par la Justice malgache. Notons que Madagascar dispose actuellement d’instruments juridiques efficaces pour engager des poursuites et appliquer des sanctions pénales aux individus incriminés dans des actes ou actions terroristes. La loi 2014-005 constitue le cadre législatif de la lutte contre le terrorisme. Cette loi prévoit des peines sévères dont le quantum de peine minimum étant une réclusion criminelle de 5 ans.
Vola R
