TNT : Débat lancé
Depuis la fin de la semaine dernière, les débats ont été houleux au sujet du basculement vers le numérique des chaînes audiovisuelles malgaches. Les patrons de chaînes de stations radio et télévision privées s’inquiètent de leur avenir et dénoncent le retard des explications techniques de ce système, d’une part et de ce qu’ils appellent manque de transparence, d’autre part.
Crainte d’un changement brutal
En effet, selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) le basculement des chaînes audiovisuelles, actuellement dans le système analogique, vers le système numérique doit se faire impérativement avant le 17 juin 2015. Une opération qui devient une obligation pour les pays membres dont Madagascar. Les patrons de chaînes privées ont fait remarquer que la France, elle, s’est préparée à cette migration depuis une décennie entière, alors que Madagascar ne dispose que d’une petite période de 9 mois en tout et pour tout.
Les techniciens du ministère de la Communication arguent sur la crise qui avait secoué la Grande Île, ayant occasionné ce retard dans la préparation officielle. En revanche, bon nombre d’opérateurs ont déjà amorcé en douce cette migration et il existe déjà bel et bien des mises en fonction du système numérique, quoique encore partielles, mais qui restent pour l’instant très onéreuses pour le foyer malgache.
Davantage d’éclaircissements réclamés
Par ces exemples, les stations du système analogique peuvent également être intégrées dans ce vaste système de migration. Actuellement, Madagascar se trouve dans une phase préparatoire et les débats ainsi que les éclaircissements à ce sujet sont encore ouverts, avancent des hommes du ministère de la Communication.
Néanmoins, deux Ministères-clés, dont celui de la Communication et celui des Télécommunications, ont le devoir de fournir dans les meilleurs délais des explications techniques des tenants et aboutissants de ce vaste projet pour dissiper les malentendus et les inquiétudes et ce, avec l’implication de l’ensemble des acteurs, tel que le réclament les patrons de presse.
Du côté du ministère de la Communication, aucun contrat n’a pour l’instant été signé ni un accord passé avec une quelconque société étrangère au sujet de ce basculement en numérique et encore moins avec la société Startimes.
Une guerre de concurrences s’annonce. Mais il faut que les dirigeants sachent définir les méthodes à mettre en œuvre pour qu’elles soient à la fois bénéfiques tant à la population malgache qu’au développement de Madagascar.
Marc A.
